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Citation de fanfanouche24


Longtemps, elle n'avait vécu que de ces moments éblouissants. La lumière, les femmes qui l'entouraient. Elle ne devait sa survie qu à cette possibilité de solidarité, de beauté. Longtemps, elle n'avait pas su qu'une autre vie était possible. L'espoir fou qui accompagna l'indépendance de l'Algérie fut à la mesure des trahisons successives qui assassinèrent le pays. Et ce peuple était malade. Pas seulement rongé par la faim et les épidémies mais troublé dans son fondement, humilié, plongé dans un sentiment de persécution, dans un dédoublement de lui-même, cassé dans sa structure par le filon de rouille qui s'était introduit entre les hommes et les femmes. Les gens crachaient tout le temps, les hommes surtout, comme s'ils voulaient se débarrasser d'eux-mêmes, extraire leur propre sève. Ils se sentaient tous impurs et l'impureté, comme il se doit, fut solennellement attribuée aux femmes. (p.44)
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