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Citation de Enzita


Enzita
18 septembre 2012
Un matin de décembre 2007, Hildegard trouve un mouchoir par terre, près de la grange. Une autre fois, une chaussette. Elle comprend qu'il y a quelqu'un dans la fumière (...). Dans le bâtiment : personne. Dans le bâtiment, quelques uns avaient fait leurs besoins dans le fumier. Avant même de les voir, elle dépose des ballots de paille "pour qu'ils ne soient pas sur le béton", des bouteilles de lait "tiède, juste après la traite", des couvertures (...). Le lendemain, toujours pas âme qui vive mais les bouteilles sont vides.
Un jour de janvier Hildegard prend enfin le temps d'aller voir dans la grange, elle s'attendait à trouver 6 ou 7 personnes, ils sont une trentaine, des erythréens. "Beaucoup de femmes, j'ai été surprise (...) De fil en aiguille on a aidé de plus en plus." Les deux fermiers ouvrent leur pharmacie, leur salle de bain (...)
Une fois Jacques fait conduire son tracteur au petit Tamesgen, 10ans, "heureux comme tout". Les migrants leurs racontent leur histoire de passage : les gens trop gros qui n'arrivent pas à se cacher, les enfants qui pleurent et même un type (...) qui faisait repérer tout le monde parce qu'il ronflait."
Après sa garde à vue Jacques explique aux policiers : "on ne voit pas ce qu'on a fait de mal. On ne les a pas aidé à partir, on s'est occupé de leurs pieds gelés."
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