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Citation de SZRAMOWO


— Cent bordels, dit la Marie Poulette en entrant, il n’y a que des bonshommes pour faire potin pareil ! François, donne-moi une tasse de goutte, un brin de réchauffement m’apportera profit. Ce sale gamin qui ne voulait pas se séparer de sa mère nous a barraudé le sang* ! C’est de la bonne, dit-elle ayant bu sa tasse de goutte. Mes gars, c’est pas pour dire, mais le réchauffant qui va dans l’intérieur, il n’y a que ça de vrai !

Et elle tendit sa tasse vide vers la carafe.

— Elle boit toujours bien la goutte, la mère Marie ! dirent les hommes dans un rire.

— Cent-mille fricassées de bourriques que vous êtes, riposta la Marie Poulette, une bonne goutte n’a point force de mal autant que vous ! Mais vous êtes tous de grands gueulards, quand le malheur ne touche plus vot’vue. J’en ai connu, dans ma vie, des gueulards de votre espèce, qui ont eu le nez rabattu au moment où ils s’y attendaient le moins. Tenez, je vais vous raconter l’histoire d’un autre malin comme vous. L’aventure est arrivée à un nommé Jean Prussard de la Ridelière. Vous êtes tous trop jeunes pour l’avoir connu, mais les vieux de mon âge s’en souviennent bien. C’était un grand, fort gars, plaisant à regarder, mais un peu emballé*. Au lieu de faire comme les autres, de prendre femme dans la commune où il y avait tant de belles filles, il alla en chercher une du côté de Gandelin*. Il ramena une méchante bonne femme, maigrichonne, assez délurée, qui ne fit point bonne impression dans le pays.

— Dites-donc, mère Marie, coupa un nommé Tue-tout, ça ne serait pas la jalousie qui vous ferait causer par hasard ?
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