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Citation de Ninie067


J’ai couché dans ma vie avec un seul garçon. C’était au cours de ma première année de doctorat. Et ça a été l’horreur. Ma mère m’avait prévenue :

— Fais l’amour quand tu seras amoureuse.

J’ai suivi son conseil. Pourtant, la seule chose à laquelle je pouvais penser pendant que Jules, mon amoureux transi, caressait mes seins avec un sourire émerveillé (il était puceau, lui aussi), c’était : Ils sont trop petits. Quand il a mis ses mains sur mes cuisses : Elles sont trop grosses. Quand il m’a embrassée avec la langue : Quel goût bizarre ! Et quand il m’a pénétrée : Alors, c’est ça, faire l’amour ? Notre relation a duré quatre mois. J’ai tenu à persévérer parce qu’il fallait que je comprenne. Lui, il avait l’air de prendre son pied. Alors, pourquoi pas moi ? Il gémissait, transpirait, baladait ses mains partout. De mon côté, plus on multipliait les tentatives, les expériences et les positions, plus je me sentais me dédoubler : je nous regardais nous ébattre, à mille lieues de ce que nous étions en train de faire. Mon corps n’était plus relié à mes pensées. Je l’abandonnais aux mains fouineuses de Jules. Je suivais ses directives pour me faire prendre en petite cuillère, en levrette, par-derrière, en missionnaire. J’apportais même mes propres suggestions, me disant que si on essayait encore autre chose, le plaisir viendrait peut-être. Je mouillais comme il fallait pour ne pas avoir mal, mais ma tête prenait ensuite le dessus. Mon cul est immonde. J’ai le dos qui me gratte. Qu’est-ce qu’on va faire après ?

— Tu penses à quoi ? me demandait-il.

— À toi, je répondais.
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