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Citation de gill


Sourcier.- Tu es bon, toi ! Un jour, j'ai failli me tuer.
Passandeau.- Non ?
Sourcier.- Si ! Je n'en pouvais plus...j'ai songé sérieusement au suicide...Seulement, comme c'était Mathilde qui tenait les clefs de la caisse, je me trouvais acculé à un suicide économique : la noyade en Seine, par exemple.
Passandeau.- Ça t'a dégoûté ?
Sourcier.- Et puis il faisait beau. J'ai songé qu'il continuerait à faire beau pour Mathilde et ça m'a retenu. D'ailleurs, j'aime la vie ; je n'attends d'elle que d'humbles petits cadeaux ; mes joies sont pures et modestes : regarder un arbre qui ne pose pas pour moi, me chauffer à un rayon de soleil, m'asseoir dans un bon fauteuil et lire le livre d'un monsieur qui a eu l'obligeance de se fatiguer à voyager ou à aimer à ma place. Je suis né spectateur. Je ne m'ennuie jamais. J'apprécie le silence.
Quelle musique pour quelqu'un qui a eu pendant vingt ans les oreilles torturées par des glapissements sans nom !...Je commençais donc à désespérer, c'est à dire à me résigner ; j'étais condamné à Mathilde à perpétuité quand j'ai eu une idée de génie !...La maison de santé ; me faire enfermer comme fou...
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