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Citation de enkidu_


Tout conspire, on le voit, dans une démocratie, à dissoudre, à ruiner, à anéantir la famille les lois, les actions, l’idéal sont contre elle [famille]. Le divorce en progrès ; le féminisme plein d’arrogance ; la ménagère abandonnant son foyer pour devenir une « marchandise », un objet de consommation que l’homme rejette dans la circulation après s’en être servi, la fréquence grandissante des avortements ; la diminution des naissances ; l’autorité paternelle méprisée ; les chefs de famille et leurs enfants jetés à la rue par M. Vautour ; la multiplication des attentats aux mœurs, voilà ce que nous donne normalement la démocratie triomphante.
(...)
On se plaint de l’invasion des métèques. À qui la faute ? À nous d’abord qui n’avons personne pour les suppléer.

Le progrès agricole, comme l’a bien vu M. G. Sorel, ne consiste pas seulement dans l’emploi d’instruments perfectionnés et dans l’usage des engrais chimiques. Le type de l’agriculture hautement progressive nous est fourni par le jardinage qui est une industrie biologique demandant une main-d’œuvre très abondante, très instruite et fort habile. C’est vers lui que nous devrions tendre. Or, nous nous en éloignons.

Pourquoi donc ? Parce que la main-d’œuvre nous manque, parce que la famille s’éteint. Le paysan, aujourd’hui, fait sa partie dans le concert démocratique. Il va, il vient, il circule. Il devient peu à peu un excellent démocrate. De plus, ceux qui ont quitté le village y reviennent de temps à autre pour corrompre le cultivateur en lui vantant, en lui enseignant les pratiques de ces « sacrés malins » que sont les gens de la ville.

Je sais peu de spectacles aussi poignants que celui de la désertion des campagnes. Ces maisons qui s’effondrent, ces friches qui remplacent les cultures, ces enfants arrachés à l’école pour aller dans les champs tenir la place des hommes qui manquent, rien n’est plus émouvant ni plus significatif.

Oui, la démocratie est vivante, bien vivante, elle éclate de santé. Mais tout à côté, la famille meurt, la patrie meurt, la terre meurt. Comme certaines fleurs, la démocratie ne s’épanouit bien que dans les cimetières.

Or, nous voulons vivre, nous voulons vivre en travaillant, revivre dans nos enfants, maintenir notre patrie.

Dès lors, notre voie est toute tracée. Comme travailleurs, comme pères de famille, comme Français, notre plus pressant devoir est de ruiner les institutions démocratiques. (Albert Vincent, mai-août 1912, pp. 317-321)
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