1. LA GÉNÈSE
La scène est aux portes
d'une ville haute de ciel.
aurore
le poète
Depuis la première pulsation du monde je tournais sur moi-même je pensais comme une circonférence Intérieurement le barouf me fut toujours intolérable Je faisais chambre commune avec la monotonie Les sons me parvenaient sans que je pusse les classer J’avais une peur bleue de l’espace Je n’insisterai pas sur la froideur du parcours ni sur l’antipathie des soleils croisés à toute allure Cependant que des mouvements d'eaux d'algues d'herbe d'arbres de sable de fluides et d'ingrédients annonçaient qu'il naîtrait un corps de tout cela Par les fissures de la solitude le sang s’infiltra et désormais circule…
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