Nous ne pouvons suivre les pauvres Acadiens dans leur exode douloureux, vers la terre étrangère, leur débarquement sur des plages où on ne les attendait pas et où ils furent reçus comme des chiens. Il y aurait un ouvrage considérable à écrire sur les Acadiens en exil. Et peut-être un jour nous y mettrons-nous, s’il plaît à Dieu. Qu’il suffise de dire aujourd’hui que leur déportation, loin de marquer la fin de leurs misères, n’a été que le prologue d’années d’angoisses, d’agonie, de tortures physiques et morales, et pour des milliers d’entre eux, de mort.