Henriette de Witt

Biographie :

Fille aînée des trois enfants de l’historien et homme politique François Guizot et de sa seconde épouse Eliza Dillon, femme de lettres.

Elle décédera en 1833, d'une fièvre puerpérale, quelques semaines après l'accouchement de son troisième enfant, Guillaume.

Henriette, pour seconder son père après le décès de sa mère, va gérer les affaires de la famille et jouer le rôle de maîtresse de maison et de secrétaire pour son père, lors des réceptions au ministère.

Henriette connaît l'italien et l'allemand. Elle apprendra l'anglais lorsque la famille s'exilera à Londres de mars 1848 à juillet 1849.

Elle épouse le 18 mars 1850, à Paris, Conrad de Witt.

Le couple aura trois enfants (Elisa, qui décédera à l'âge de 4 mois, Marguerite de Witt-Schlumberger, qui deviendra une militante féministe française pro nataliste et Jeanne).

Pauline, sa sœur cadette épousa le 18 mai 1850, à Paris Cornelis Henri de Witt, le frère de Conrad de Witt.

1855, avec son époux et leurs filles elle s'installe dans le château familial du Val-Richer dans le Calvados.

1874, elle se rend au chevet de sa sœur.
Lorsque cette dernière décède, Henriette prend en charge les plus jeunes des sept enfants de Pauline.

Afin de maintenir les finances familiales, Henriette Guizot de Witt compose une centaine de romans et de textes éducatifs d’histoire moralisée :

Légendes et récits pour la jeunesse (1876),
Scènes historiques (en cinq séries, 1875-1885),
Les chroniques de l’histoire de France jusqu’au XIVème siècle (4 volumes 1882-85) ….

Elle a également traduit Shakespeare et Charles Dickens en Français.

Tout en poursuivant son activité littéraire, elle fait ouvrir un asile recueillant les enfants démunis à proximité du Val-Richer.

1882, elle s'associe à des amies pour fonder à Paris l’Œuvre des détenues libérées.

Après la mort de son père, elle achève l’Histoire de France racontée à mes petits-enfants. Ouvrage qu’ils avaient conçu tous les deux.

L'Académie française lui décernera le Prix Montyon pour :

Scènes d'histoire et de famille (1869),
Les Femmes dans l'histoire (1889),
La Charité en France (1892).

Elle est connue sous les noms de :

Henriette Guizot (1829-1908),
Madame Conrad de Witt (1829-1908),
Madame de Witt (1829-1908).