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Citation de madaboutbates


Chapitre 3.
Il s’éveilla dans la chaleur et le silence d’un jour nouveau. Au-dessus de lui, une zébrure de soleil éblouissante passait entre les frondaisons noires des pins. Un goût détestable lui empoisonnait la bouche. Quand il voulut bouger la tête, il eut l’impression qu’elle était lestée d’un boulet de plomb qui roulait d’une oreille à l’autre. Encore engourdi par le sommeil, il essaya de se tourner sur le côté ; la douleur qu’il sentit dans son bras précéda le choc plus lent du souvenir. Il baissa les yeux pour se regarder sans changer de position, et vit que son bras avait été pansé, très proprement, en laissant le coude libre. Le membre blessé était retenu en écharpe sur sa poitrine par un bandage qui l’empêchait de s’y appuyer par mégarde. On lui avait retiré son blouson, pour en faire une couverture, mais il avait glissé.
– Tu n’as pas besoin de te lever, dit Sandy.
– Non ?
– Tu es bien là où tu es. Nous sommes dans les bois. Nous ne risquons rien. Tu as dormi une dizaine d’heures.
– Tant que ça !
– Tu étais dans le cirage, et je t’ai fait une piqûre pour calmer ta douleur. Tu n’as pas bougé depuis.
– Quelle heure est-il ?
– Midi, à peu près.
Franklin resta allongé, les yeux levés vers la lumière dentelée qui filtrait entre les aiguilles de pin noires.
– Où sont les autres ?
– Partis en reconnaissance. Dans les bois. Nous voulions nous faire une idée du terrain. Ça semble immense. On dirait une très grande forêt.
– Ils n’auraient pas dû partir, protesta Franklin, inquiet. Nous ne devons pas nous séparer.
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