Un soir de mai 1920, Pierre, journalier à la ferme des Cloarec, rentrait chez lui après une longue et dure journée de travail. Le jeune homme avait vingt-quatre ans. Plus grand que la moyenne des gars de la montagne, il avait la peau blanche, la chevelure blonde, des yeux clairs où le bleu du ciel disparaissait parfois au profit de la grisaille du temps. Un regard de marin perdu au milieu des terres.