Hiromu Arakawa

- Le prix est fixé par l’offre et la demande. L’éleveur doit adapter ses propres coûts pour rentrer dans ses frais et éventuellement faire un maigre bénéfice. Par exemple : plus l’animal bouge, plus il va manger. On préfère donc le mettre dans un endroit clos… On économise en pâture et en surface d’exploitation. La main-d’œuvre est coûteuse aussi, mais ça implique de réduire l’entretien. L’élevage aujourd’hui est un travail à la chaîne. Tout est minuté, de l’accouchement à l’expédition vers l’abattoir. C’est en ajustant ces paramètres que l’on progresse.
- Mais tout ça induit pas mal de stress…
- Il faut faire attention, en effet. Plus on réduit l’enclos, plus les risques de blessures et de maladies augmentent.
- On est à la limite de la maltraitance quand même… Tout ça pour faire aussi peu de bénéfices… La maltraitance est un concept abstrait, il faut le remettre dans un contexte historique et géographique. L’élevage en batterie comme on le pratique pour les poulets est rentable et efficace. Mais dans certains pays, il est interdit par la loi pour des raisons éthiques.