Un soir il se fit un brouillard épais, dérobant les coups de langue et les soupirs des aurores boréales. Il faut être adulte pour apprécier une telle horreur. Une chaleur inquiète pénétra mes huit ans. Je me recroquevillai dans mon lit, m’efforçant d’étouffer mes pleurs, espérant que Maman viendrait me voir comme elle le faisait parfois la nuit, m’embrasserait sur le front et s’allongerait près de moi.