Les coutumes, en effet, la population et l'aspect même du paysage étaient trop loin, comme le souvenir d'un rêve, des premiers temps héroïques, lorsqu'il n'y avait pas de limite à l'extension des terres en friche, et que chacun travaillait pour tous, dans un système coopératif. Alors, on ne connaissait pas la monnaie, ni le Code Rural, ni les barrières cadenassées, ni les breeches des notables. Du Pequirí au Paraná tout était brésilien, de la langue jusqu'aux franceis de Posadas.
La région était différente, nouvelle, étrange, rude.
Tirafogo et João Pedro étaient désormais trop vieux pour se reconnaître en elle.