J’avais pris l’habitude d’écouter attentivement près du portail, dans le tranquille silence de minuit. Peu à peu j’atteignais ma majorité. Au cours des ans, j’avais défriché le petit fourré à flanc de coteau qui dominait la tombe, formant autour d’elle une couronne de bosquets. La végétation était peu à peu devenue comme les murs et le toit d’un berceau de verdure. Ainsi je m’étais construit un Temple qui n’était qu’à moi, et dont la porte fermée constituait le reliquaire.