Citation de fanfan50
Les paroles de Lovecraft revêtaient une nouvelle signification :
Et vint enfin du cœur de l'Egypte
Cet étrange homme sombre devant qui
Les fellahs s'inclinaient.
Fiske récita les vers, le regard rivé sur le visage brun du médecin.
- Absurde... Si vous tenez à le savoir, ce trouble dermatologique dont je suis atteint provient d'une exposition à des radiations, à Los Alamos.
Fiske ne l'entendit pas ; il poursuivait le poème de Lovecraft :
Et les bêtes sauvages le suivaient et lui léchaient les mains.
Mais bientôt de la mer jaillit une puissance pernicieuse :
Venant de régions oubliées aux fines flèches d'or.
Le sol se fendit et de folles aurores
Déferlèrent sur les cités tremblantes des hommes
Puis, écrasant tout ce qu'il rencontrait,
Ce chaos insensé souffla au loin la croûte terrestre.
Le Dr Dexter secoua la tête.
- C'est du plus haut ridicule, affirma-t-il. Même dans votre, euh, état de trouble, vous pouvez certainement vous en rendre compte ! Ce poème n'a aucune signification littérale. Les bêtes sauvages me lèchent-elles les mains ? Quelque chose jaillit-il de la mer ? Y a-t-il des séismes et des aurores ? Balivernes ! Vous êtes sérieusement atteint de ce que nous appelons la "peur atomique". Comme nombre de profanes, vous êtes victime d'une obsession absurde ; vous êtes convaincu que nos travaux en fission nucléaire entraîneront d'une manière ou d'une autre la destruction de la terre. Toute cette rationalisation n'est que le produit de votre imagination.
Fiske serrait fermement sa serviette.
- Je vous ai dit que cette prophétie de Lovecraft était une parabole. Dieu seul sait ce qu'il savait ou craignait. Quoi que ce fût, il se sentit obligé d'en voiler le sens. Et même alors, peut-être, lui firent-ils un sort, parce qu'il en savait trop.
- Ils ?
- Ceux d'Ailleurs, ceux que vous servez. Vous êtes leur agent de liaison, Nyarlatothep.
Et vint enfin du cœur de l'Egypte
Cet étrange homme sombre devant qui
Les fellahs s'inclinaient.
Fiske récita les vers, le regard rivé sur le visage brun du médecin.
- Absurde... Si vous tenez à le savoir, ce trouble dermatologique dont je suis atteint provient d'une exposition à des radiations, à Los Alamos.
Fiske ne l'entendit pas ; il poursuivait le poème de Lovecraft :
Et les bêtes sauvages le suivaient et lui léchaient les mains.
Mais bientôt de la mer jaillit une puissance pernicieuse :
Venant de régions oubliées aux fines flèches d'or.
Le sol se fendit et de folles aurores
Déferlèrent sur les cités tremblantes des hommes
Puis, écrasant tout ce qu'il rencontrait,
Ce chaos insensé souffla au loin la croûte terrestre.
Le Dr Dexter secoua la tête.
- C'est du plus haut ridicule, affirma-t-il. Même dans votre, euh, état de trouble, vous pouvez certainement vous en rendre compte ! Ce poème n'a aucune signification littérale. Les bêtes sauvages me lèchent-elles les mains ? Quelque chose jaillit-il de la mer ? Y a-t-il des séismes et des aurores ? Balivernes ! Vous êtes sérieusement atteint de ce que nous appelons la "peur atomique". Comme nombre de profanes, vous êtes victime d'une obsession absurde ; vous êtes convaincu que nos travaux en fission nucléaire entraîneront d'une manière ou d'une autre la destruction de la terre. Toute cette rationalisation n'est que le produit de votre imagination.
Fiske serrait fermement sa serviette.
- Je vous ai dit que cette prophétie de Lovecraft était une parabole. Dieu seul sait ce qu'il savait ou craignait. Quoi que ce fût, il se sentit obligé d'en voiler le sens. Et même alors, peut-être, lui firent-ils un sort, parce qu'il en savait trop.
- Ils ?
- Ceux d'Ailleurs, ceux que vous servez. Vous êtes leur agent de liaison, Nyarlatothep.
