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Citation de Charybde2


Et moi qui me croyais si fort dans ce monde, je suis là où je n’existe plus, dans une contrée hostile, douloureuse.

Regardez mon œil blanc aveuglé par la panique, comme je tremble maintenant, mes doigts glacés, livides, le bout de mes doigts blancs, les voilà qui tremblent, ma cigarette tremble aussi, je regarde les doigts de ma main gauche, je ne peux rien, rien n’arrive à les arrêter.
Dans ces moments-là, ça tombe sur moi, par secousses brutales ou par petites convulsions, non, ça ne tombe pas, je suis assis au bord d’un banc dans le square, c’est l’après-midi, les cris d’enfants vrillent mes oreilles partout autour de moi, non, ça ne tombe pas, ça vient par en dessous, du bas de mon corps, de mes chevilles, de mes jambes, et ça monte, ça monte, ça monte jusqu’à ce qu’une main énorme, invisible, se referme sur ma poitrine, sur mon cœur, sur mes poumons, qui secoue, qui serre, qui serre, une main froide, d’acier, et je suffoque.
Autour de moi, le monde, les gens, les choses deviennent tellement durs, sans pitié, ils me poussent, ils me bousculent, dans ces moments-là il faut que j’aille chercher l’air le plus loin possible, expirer lentement, tenter de calmer cette souffrance qui monte à nouveau, qui agite tous mes membres.
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