Mon fils est trop jeune pour comprendre le pardon. Grandir à Rome lui a donné l'impression que c'était facile : les étrangers font la queue devant les cabines de la basilique Saint-Pierre, attendant leur tour pour se confesser, et les lumières rouges en haut des confessionnaux clignotent, annonçant que les prêtres à l'intérieur ont fini avec un pécheur, et qu'ils sont prêts à accueillir le suivant. Vu la rapidité avec laquelle on nettoie les consciences, mon fils pense qu'elles ne doivent pas se salir autant que les chambres ou les assiettes.