Maman disait qu'elle n'aimait pas Joana. Que Joana était laide, qu'elle avait les traits grossiers, que ses joues toutes tachées de rousseur la faisaient ressembler à une poire blette, piquée, noiraude. Je lui répondais: "Ne la juge pas ne la salis pas de ta mauvaise langue. Toute façon, t'as rien compris à ce qui la rend belle, c'est mes yeux sur ses tâches qui en font des cristaux ; et elle clinque." L'"amour" repassé aux élans poètes me donnait de la verve.