Comme elle n'était pas coutumière des colères du jeune homme, Abigail ne chercha pas à comprendre. Tout ce qu'elle vit, c'est son visage sans masque, pour la première fois depuis leur rencontre. Un visage déjà marqué pour son âge, aux yeux tristes et au charme fou. Un visage qu'elle eut soudain envie de prendre dans ses mains et de couvrir de baisers. Le visage d'un homme qui avait rêvé sa mère toute sa vie et qui venait juste de découvrir qu'il l'avait tué. Un homme à la posture de petit garçon qu'on a envie de consoler, de protéger. D'aimer.