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Citation de babel95


Nous passâmes un bon quart d'heure à fouiller la chambre, jusqu'au moment où nous perçûmes les pas de Sherlock dans le couloir.
- Vite ! Duvel arrive ! prévint-il en rouvrant la porte.
- Filons ! m'exclamai-je, manquant de buter contre mon ami sur le pas de la porte.
- Pas le temps ! fit-il. Il monte à toute vitesse ! Si nous sortons de sa chambre, il nous verra.
Je sentis la panique me gagner. Sherlock regarda vers la fenêtre.
- Pas question ! l'arrêtai-je.
- Alors nous n'avons pas le choix...
Lupin éteignit la lumière et se glissa sous le lit. Je m'empressai de l'y rejoindre, suivie de Sherlock.
Nous nous serrâmes pour occuper le moins d'espace possible et éviter de nous faire voir. J'avais le visage contre la poitrine de Lupin et l'un de ses bras autour de mes épaules. Enfin, les articulations saillantes de Sherlock me rentraient dans le dos.
Le balayage de la chambre devait exclure la zone du lit, car de longs moutons de poussière s'accrochèrent à mes cheveux....

Ce fut là, dans l'absurde situation où nous nous trouvions, que Lupin m'embrassa. Sur le moment, ce fut à peine si je m'en aperçus.
Serrée contre lui, qui m'entourait de ses bras, j'avais le visage collé contre sa chemise, qui sentait le linge frais.
Dès que Sherlock se glissa hors de notre abri, j'entrepris de bouger en déplaçant légèrement les bras. Je sentis alors la main d'Arsène peser doucement sur l'arrière de ma tête et suivis le mouvement sans lui opposer de résistance. Dans le noir, nos bouches s'effleurèrent et restèrent ainsi, l'une contre l'autre, pendant Dieu sait combien de temps, jusqu'à ce que Sherlock nous appelle d'une voix impatiente, nous obligeant à sortir.
Lupin et moi s'en parlâmes jamais.
Ni ce soir-là, tandis que, quelque peu étourdis et troublés, nous tâchions de soutenir le rythme de notre ami, lancé à la poursuite de notre suspect numéro un, ni plus tard, quand des événements et des baisers bien plus importants commencèrent à peupler mes souvenirs. Ce que je puis tout de même dire, sans pour autant être capable de l'expliquer, c'est que jamais aucun autre baiser ne fut plus comme celui-là.
Et de tous les événements de ce soir-là, dont certains furent passablement dangereux, c'est celui que je me rappelle le mieux.
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