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Critiques de Isabelle Horlans (9)
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L'amour (fou) pour un criminel

Même si l’ouvrage est divisé en chapitres on a, après un avant-propos contenant un certain nombre de généralités, une suite d’histoires d’amour. L’auteure agrémente des divers récits par des réflexions sur les motivations des ces jeunes femmes et offre dans son dernier chapitre intitulé "Les condamnés à mort se moquent du tour de taille de leur correspondante" une synthèse en proposant un classement en plusieurs catégories de ces compagnes de détenus.



Isabelle Horlans rappelle que déjà en 1922, Landru, condamné à la guillotine pour onze assassinats de femmes, recevait près de huit cent demandes en mariages. Au milieu de l’ouvrage l’auteure aborde la question des conditions dans lesquelles les couples peuvent s’aimer physiquement dans les locaux d’une prison.



Par ailleurs les pages 45 à 53 sont consacrées à la liaison durant les années 2009 et 2010 entre l'ancien directeur de la prison pour femmes de Versailles, Florent Gonçalves et Emma la jeune femme qui servait d’appât pour le compte du "Gang des Barbares" non seulement l'ancien directeur de la prison pour femmes de Versailles Florent Gonçalves mais aussi le surveillant de ce même centre de détention Olivier Pinson avec Emma Arbabzadeh, l’ancien appât du "Gang des Barbares", dont l’incarcération se fit à l'âge de 17 ans en février 2006. Florent Gonçalves et Olivier Pinson ont été arrêtés en janvier 2011.



L’auteure a mis en forme des faits qu’elle avait en parti couvert en tant que journaliste ; elle a travaillé à "L’Est républicain" et autres quotidiens de province, à "France soir" au "Nouveau détective" et ainsi que diverses chaînes de télévision. De plus elle a entretenu des correspondances ou fait des rencontres avec plusieurs d’entre eux. Isabelle Horlans domine parfaitement son sujet et fait passer dans son livre un souffle fort, heureusement distancié et jamais moralisateur.

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L'amour (fou) pour un criminel

Comment expliquer que certaines femmes puissent tomber amoureuses de "Serial Killer" en ne les connaissant parfois qu'à travers le petit écran lors de lors procès.

Il est difficile de comprendre ces coups de foudre pour des Fourniret, Dutroux, Manson et autres. Qui sont ces femmes mariées, mères au foyer, belles ou laides, introverties, cadre supérieur qui quittent tout pour des meurtriers qui ne sortiront jamais de prison. Ce documentaire d'Isabelle Horlans a je trouve un côté effrayant en voyant toutes les groupies que peuvent attirer certains "montres" qui arrivent à les manipuler en comptant sur leur fragilité et cela même derrière les barreaux.

Toutes n'ont pas un profil de "sainte" certaines en profitent aussi pour se créer une starisation et sortir de l'anonymat.

Ces histoires pointent également le doigt sur le manque de formation des gardiens qui peuvent franchir la ligne rouge avec une relation sans avenir en dehors des murs..

Il y a heureusement de vraies histoires d'amour dans ce documentaire, sans manipulation, ni arrière pensée.

Deux petit bémols : un peu de redondance et il aurait été intéressant de plus approfondir le profil de ces femmes.

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Les Grands fauves du barreau

La vérité. Un film de 1960 d’Henri-Georges Clouzot où l’on découvre le combat que se livrent sans pitié deux avocats. A l’époque le cinéaste fait se dérouler la totalité du procès au sein du Palais de Justice. 30 ans plus tard, il aurait peut-être ajouté quelques scènes supplémentaires, sorte de 3°mi-temps médiatico-judiciaire entre déclarations télévisées et talk-shows cathodiques.

Je communique, tu communiques, nous communiquons... un peu, beaucoup, encore, à l’infini. Les procès ne se déroulent plus seulement dans les prétoires mais au-delà, dans l’arène des médias devenue au fil des ans "le dernier recours de la défense". Pour le meilleur ou pour le pire. A cela, s’ajoute la naissance d’un petit dernier, petit mais énorme pour la répercussion des faits dans l’opinion publique : les réseaux sociaux.

Valérie de Senneville et Isabelle Horlans par un travail d’enquête très scrupuleux, remontent le temps pour déterminer le jour où tout a basculé : le 2 février 1994. Maître Jacques Vergès, avocat d’Omar Raddad qui a été arrêté en juin 1991 pour le meurtre de Ghislaine Marchal, lance une phrase devant les caméras qui fera date : "Il y a 100 ans on condamnait un jeune officier qui avait le tort d’être juif. Aujourd’hui, on condamne un jardinier parce qu’il a le tort d’être maghrébin". Le ton est donné, le tempo va aller crescendo, une nouvelle scène s’offre, les ténors deviennent des fauves.

Jacques Vergès, Henri Leclerc, Eric Dupond-Moretti, Jean Veil, David Koubbi, Georges Kiejman, Olivier Metzner... Des avocats connus de tous qui depuis leur barreau sortent leurs griffes, certains ayant tout de même des pattes de velours...chaque portrait offert après des minutieuses recherches et/ou interviews nous laisse tantôt dubitatif tantôt admiratif.





Ce livre écrit à quatre mains, n’est pas qu’à lire. Mais à relire, à étudier. Car non seulement il narre parfaitement la situation féroce du monde de la justice et des médias du XXI° siècle mais révèle, ce que nous humbles citoyens, pouvons, parfois voire totalement, ignorer. Ouvrage qui devient un formidable outil pédagogique pour les juristes, et aussi pour la vox populi tant affamée d’histoires judiciaires et qui se forge/donne une opinion sans connaître le dossier d’instruction, ni les coulisses d’un procès.

Au fil des pages, on se remémore les affaires qui ont marqué l’actualité depuis 25 ans : Raddad, Colonna, Mittal versus Arcelor, DSK, Bettencourt, Kerviel... le tout relaté avec une plume brillante, incisive, avec quelques pointes de légèreté pour mieux saisir le poids de cette communication carnassière.

Noisette sur le gâteau, la référence implacable qui prouve l’élégance et la lucidité de l’enquête. Vous la retrouverez page 70. Je vous la laisse découvrir pour que résonne pour longtemps l’une des plus belles phrases du cinéma italien. Mais aussi pour réfléchir sur le rôle que tiennent ces félins en robe noire.


Lien : http://squirelito.blogspot.f..
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Les Grands fauves du barreau

Dis-moi qui est ton avocat et je te dirai qui tu es !



Désormais les avocats sortent du Palais pour se confronter aux caméras et micros ; il ne leur suffit plus de travailler leur dossier et de convaincre leur juge. : un bon plan média peut leur permettre de rafler la mise comme dans par exemple le dossier KERVIEL (…ce que ne manquera pas de souligner dans son jugement le Président de la juridiction de première instance en critiquant ladite campagne de communication).

Toutefois un constat s’impose : il est surtout question dans cet ouvrage des affaires touchant la politique et l’économie où l’avocat véhicule l’image de l’entreprise.

La communication reste un exercice périlleux, maintenant prise en charge par des agences de communication qui peuvent très vite oublier que la protection de l’avocat s’arrête aux portes de la salle d’audience (n’est-ce pas Maître SZPINER…). et qui s’enseigne à l’université (l’un des auteurs enseigne la matière à Assas).



Mais la meilleure des communications ne vaut pas l’intelligence de l’homme et du dossier : cette étude ne se clôture-t-elle pas sur la stratégie du silence ?

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L'amour (fou) pour un criminel

Un livre captivant.
Lien : http://rss.nouvelobs.com/c/3..
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L'amour (fou) pour un criminel

J'attendais beaucoup de ce livre, que je pensais être une observation fine de cet étrange phénomène qu'est la fascination exercée par les "prisonniers", qu'ils soient violeurs ou meurtriers. J'ai été un peu déçue car, si ce livre est extrêmement bien documenté, il n'est effectivement, au fond, qu'un documentaire passant en revue un grand nombre de ces histoires d'amour par delà les murs des prisons. J'aurais aimé en apprendre davantage sur la psychologie de ces femmes amoureuses de meurtriers, si elles possédaient un "profil type" ou non, si des évènements dans le passé ou le vécu des familles de ces femmes pouvaient expliquer, ou éclairer, un peu leur geste d'amour. Or rien de toute cela dans ce livre, ou si peu, je suis vraiment restée sur ma faim. Le sujet est passionnant, mais un peu trop survolé à mon goût.
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L'amour (fou) pour un criminel

Au-delà du raisonnable.

Essai sur un thème dont on parle peu ou alors seulement à l’occasion de faits divers faisant les gros titres de la télévision ou de la presse. L’auteur est ce que l’on peut appeler une journaliste chevronnée ayant derrière elle plus de trente ans de carrière et quelques livres.

La question principale de cet essai est la suivante :

Pourquoi certaines femmes (et plus rarement des hommes) vont remettre leur vie en question en succombant aux charmes de personnages sulfureux ayant commis des actes très graves et répétés ?

On peut considérer certains exemples donnés dans ce livre comme consternants : comment est-il possible de convoler en justes noces maintenant avec Charles Manson (qui est l’un des prisonniers les plus populaires des États-Unis, si l’on s’en réfère au nombre de lettres reçues !) que l’auteur décrit ainsi :

- Octogénaire édenté à barbe grise dont le front n’a pas pris assez de rides pour cacher le svastika qu’il y a tatoué.

Cela ne l’a pas empêché d’épouser en prison une jeune groupie de 26 ans !

Prenons aussi le cas d’un des plus grands tueurs (et ils sont pourtant nombreux) des U.S.A., Ted Bundy ; pour beaucoup de femmes qui l’ont côtoyé, c’était un homme charmant ! Vingt-six ans après son exécution il a toujours de nombreuses admiratrices qui sont persuadées qu’il est innocent !

En France, un cas moins connu : Éric Lung, condamné à perpétuité pour le meurtre d’un gardien de la paix, séduit deux gardiennes de la prison des Murets où il était enfermé.

Parlons de deux cas d’école, pourrait t'on-dire. Fourniret est un de ceux-là ! Il rencontre sa compagne et complice par l’intermédiaire d’une petite annonce dans « Le Pèlerin ». Libéré pour bonne conduite, il l’épouse, et elle deviendra sa « rabatteuse » pour lui procurer de jeunes vierges qu’il viole, puis assassine.

On peut se poser la question des motifs qui font que cette femme, mère de famille, puisse participer à de telles horreurs ? Peur, sadisme, obéissance aveugle ? Les trois à la fois sûrement.

Ces interrogations sont aussi valables dans le cas de Dutroux dont la femme Michèle Martin est pour le moins restée étrangement passive. Ils se marieront en prison.

Il y a aussi des femmes admirables dans ces circonstances très lourdes à porter et très certainement à vivre pour elles. Je pense à Sandrine Ageorges-Skinner qui a épousé le Texan, Hank Skinner, condamné à mort et qui se bat pour prouver son innocence plus que probable.

Un mot sur Béatrice Leprince qui, elle aussi, a beaucoup œuvré pour Dany Leprince et qui l’a épousé, même si son rôle n’est pas apprécié par tout le monde.

Les hommes, mais c’est plus rare, peuvent aussi se faire piéger comme c’est le cas pour Florent Gonçalves, directeur de la maison d’arrêt de Versailles. Parmi les détenues, Emma A. qui, malgré son jeune âge, a participé activement à un des faits-divers les plus horribles de l’époque, elle a en effet été « l'appât » qui a permis au Gang des barbares de kidnapper Illan Halimi. Pourtant cet homme de 40 ans, marié et père de famille, perdra la tête et tout le reste pour une liaison qui fit grand bruit à l’époque !

Des hommes et des femmes dont la plupart semblent bien sous tous rapports mais qui, malgré cela, un jour perdent la tête et tous leurs repaires souvent familiaux. Certains effectivement ont une carence affective ou autre.

Ce problème, et ce livre le démontre, concerne très souvent des femmes, mais chaque cas est un cas différent.

Un peu d’humour, l’auteur nous apprend ainsi que Landru dans le fond de sa prison recevait des lettres… enflammées de nombreuses femmes !

Sinon c’est un livre qui interpelle… La somme de recherches pour l’écrire a dû être énorme mais le résultat est pour le moins très enrichissant et m’a donné envie d’aller plus loin, me documenter sur ces femmes hors-normes et sur ces hommes sérial-killers ou violeurs multi-récidivistes.

Après avoir lu ce superbe essai, il est évident que pour des esprits soi-disant normaux, comme vous et moi, il est très difficile de comprendre ! Mais y a-t-il la nécessité de comprendre ? De même avons-nous le droit de juger ? Je rejoints l’auteur, et je pense que nous n’avons aucun droit sur ces gens qui, pour la plupart, sont majeurs et vaccinés comme on dit et pratiquement tous consentants !

J’ai beaucoup apprécié ce livre et j’ai durant sa lecture fait de nombreuses recherches sur cet outil merveilleux qu’est Internet !
Lien : http://eireann561.canalblog...
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L'amour (fou) pour un criminel

Très intéressant. C'est une suite de cas bien documentés, qui, tous assemblés, permettent de bien comprendre comment des femmes peuvent chercher à correspondre avec des criminels et en tomber amoureuses. Les histoires se ressemblent, parfois cela effraie mais finalement on comprend ce qui peut être à l'origine de ces comportements. Loin de toute folie, ces femmes se laissent happer par un idéal qu'elles pensent réaliser là, même si beaucoup reviennent sur leur histoire après coup.
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L'amour (fou) pour un criminel

(…) L’auteure qui est journaliste depuis trente ans maîtrise très bien son sujet à coup d’exemple de criminel qui croule sous les lettres de femmes qui les idolâtrent littéralement. Elle explique aussi l’aspect psychologique qui peut conduire ces femmes à tout abandonner, et à faire basculer complètement leur vie pour un prisonnier, voire un condamné à mort. Est-ce que je m’attendais à plus de sujets abordant des événements en France, mais j’ai été très déçue de voir que beaucoup d’exemples se déroulait aux USA. Plus sain pour certains, mais peut-être moins croustillant à lire !(…)



https://celitteratureofficiel.wordpress.com/2023/09/11/litterature-lamour-fou-pour-un-criminel/

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