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Citation de Berthelivre


Mais il était déjà trop âgé pour les femmes et se contentait de petites filles qui acceptaient d’embrasser un grand-père ou de jouer avec lui pour un morceau de sucre.Toutes les mères n’étaient pas d’accord pour laisser jouer leurs filles chez Jostel au lieu de lui payer leurs dettes, mais bon nombre le faisaient sans en parler à leurs maris. Elles pensaient à leur propre enfance, quand elles aussi s’étaient laissé caresser par un « oncle » du même style, l’instituteur de village ou l’épicier. Mais cela ne leur avait pas causé de tort puisque, depuis cette époque, elles s’étaient mariées, étaient devenues de bonnes épouses et avaient eu des enfants. Elles envoyaient donc leurs petites filles chez l’oncle Jostel en leur recommandant de bien faire comme on leur disait et de ne le répéter à personne.
(p 280)

Les ouvrières affluaient, lui procurant, à lui et à son directeur, un admirable choix. Elles revenaient invariablement de chez Albrecht avec des bleus sur le cou et les bras et une robe ou un rouble en cadeau. Melchior était grassement payé pour son goût et l’infinie variété des filles qu’il lui envoyait. Tout le monde était content, sauf peut-être les filles.
(p 281)
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