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Citation de Bouns


Bouns
22 février 2017
Il reste vrai, toutefois, que Staline est bien au courant des intentions des Nord-Coréens. Consulté une dernière au mois d'avril 1950 par Kim Il Sung qui vient lui demander une aide militaire si ce n'est son approbation pour attaquer la Corée du Sud, Staline déclare -sans s'y opposer fermement- ne pas apporter son soutien au projet et laisse le soin à la Chine communiste de soutenir son allié extrême-oriental. Non sans une certaine rouerie, Staline propose même que la décision finale soit prise par "les camarades chinois et nord-coréens, ensemble", prévenant le leader nord-coréen de manière on ne peut plus explicite : "Si vous vous faites écraser [...], je ne lèverai pas la petit doigt pour vous aider." Cette dernière précision, Kim Il Sung se garde bien de la transmettre à Mao lorsque, à la mi-mai 1950, il se rend à Pékin demander l'accord du dirigeant chinois. A l'instar de Staline, Mao n'est pas favorable à une guerre qui pourrait compliquer ou ralentir ses propres desseins. A cette date, en effet, la Chine, exsangue économiquement, se prépare à envahir Taiwan et à clore ainsi l'épisode de la guerre civile. Pourtant, il accepte à contrecoeur de soutenir la Corée du Nord. Il est, de fait, délicat pour Mao qui vient de "libérer" son pays par la force de refuser aux Nord-Coréens -dont 100 000 hommes ont combattu dans les rangs de l'Armée populaire de libération- de faire de même.
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