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Critiques de Ivan Gil (44)
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Bérézina, tome 1 : L'incendie

Selon l'écrivain Tolstoï, dans "Guerre et Paix" :

Il n'y a que la fatalité de l'histoire, ce n'est ni la faute de Napoléon, ni celle du Tsar de Russie.

"Moscou, parce que ses habitants l'avaient quittée, devait brûler tout aussi inévitablement que doit prendre feu, un tas de copeaux de bois, sur lesquels, pendant plusieurs jours, tombent des milliers d'étincelles... "





1812: le Tsar Alexandre Ier lève le blocus continental, imposé à l'Europe, par la France. C'est ainsi que commence la campagne de Russie, en ce mois de juin...





La famine règne dans les troupes de Napoléon, le Tsar recule en pratiquant la politique de la terre brûlée.

Maisons vides, pas de récoltes, ni de troupeaux...





L'armée de Napoléon a gagné à Smolensk ( 20 000 tués chez les Français) puis Borodino (90 000 morts de part et d'autre)





On marche depuis 3 mois...

Enfin, Moscou est en vue!

La cité impériale est prise d'assaut, mais...

La ville est vide, il n'y a que des fous relâchés des prisons! Le soir même, le feu part de différents endroits, on retrouve des Russes cachés, prêts à des actes de sabotage! Il y aussi une troupe de comédiens français, invités par le gouverneur Rostopchine.





De son balcon, l'empereur assiste à l'incendie d'une grande cité, comme un autre empereur jadis!





Les flammes dévorent les maisons et les pages de la BD, les unes après les autres. Elles atteignent le Kremlin, et font s'écrouler le mur nord. Il faut évacuer, sortir de ce piège !

Mais, n'est il pas trop tard?

Seuls, le Kremlin, les palais et les églises resteront debout. 75% de la cité brûle !

- Que penseront de nous, les prochaines générations ? Se demandent Roque et Beyle, 2 civils qui se lamentent sur le désastre...
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Bérézina, tome 3 :  La neige

" Il neigeait. On était vaincu par sa conquête. Pour la première fois, l'aigle vaincu baissait la tête.

Il neigeait. L'âpre hiver fondait en avalanche." Victor Hugo.





Il neigeait des cendres après l'incendie de Moscou. Il neige, à gros flocons, sur l'armée de Napoléon, maintenant.

Le tronc des arbres se fendait, les corbeaux tombaient comme des pierres.

"On s'endormait 10 000, on se réveillait 100... La bise froide sifflait, on n'avait pas de pain et on allait pieds nus..."

Les hommes n'ont pas de vivres ! Certains vont manger de la chair humaine, afin de survivre!





Il fait -25 degrés, et la température chute encore..

L'air est glacial. Les hommes épuisés ont froid. Les loups rôdent, ce sont les cosaques qui harcèlent les traînards.





Depuis 5 mois, la Grande Armée essaye de rentrer en France. le 22 novembre 1812, devant la Bérézina, 3 armées russes essayent d'anéantir Napoléon...





Depuis 3 jours, les pontonniers, du général Eblé, se battent dans l'eau glaciale, pour construire 2 ponts.

Malgré le froid, la rivière n'est pas entièrement gelée. Tchitchagov bloque le pont de Borrisov. Wittgenstein est sur le flanc et Koutouzov sur les talons de Napoléon.



Le maréchal Victor contient l'armée de Wittgenstein, avec l'aide de Fournier. Oudinot et Ney repoussent Tchitchagov...

C'est une victoire militaire !





Le 126e régiment d'infanterie de ligne se sacrifie pour tenir les ponts. L'armée française est passée! L'ordre de Napoléon est d'incendier les ponts. On voit alors des retardataires traverser la rivière glacée ou se jeter dans les flammes! Des hommes, des femmes et des enfants...

Ornella, la comédienne, a le pied droit coincée entre 2 planches sur le pont, alors que les cosaques chargent...





Il neigeait des cendres, dans le coeur des soldats, sur l'autre rive...

"Le ciel faisait, sans bruit avec la neige épaisse, un immense linceul pour cette immense armée !"
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La bataille, tome 1

Vienne 1809 , Napoléon s'apprête à mener la Bataille d' Essling .

Il donne l'ordre de construire un pont coûte que coûte pour que ses troupes puissent traverser le Danube . Comme dans chaque guerre , il y a son lot d'exactions ; pillages , destructions , politique de la terre brûlée de la part de l'ennemi , viols ... mais aussi une partie de la population qui reste en dehors de toute cette barbarie , que ne se sent pas du tout concernée , qui a l'impression de voir une pièce de théâtre . Pourtant cette bataille qui n'est pas la plus connue , a une particularité , c'est la première fois qu'il y a autant de morts en si peu de temps : plus de quarante mille morts .

Cette BD est la première d'une trilogie , elle foisonne de détails minutieux qui, la rendent passionnante .

Un remarquable travail de recherche , les scènes de batailles en elle-même sont hallucinantes .

Détail particulièrement intéressant , il y a un encart spécial de quatre pages de notes historiques sur l'époque , notamment l'âge des contemporains de l'époque en 1809 .

Lu dans le cadre de Masse Critique , merci à Babélio et aux Editions Dupuis .
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La bataille, tome 2

Mai 1809, La bataille d'Esling bat son plein. Mais elle n'est pas encore gagné pour Napoléon. L'ennemi est enragé et la destruction du pont reliant la rive de Vienne, capitale de l'Autriche-Hongrie, à celle d'Esling n'arrange pas le ravitaillement et l'apport de renforts.



Napoléon dépêche ses courriers aux quatre coins du champ de bataille avec les ordres. L'un d'eux, le colonel Lejeune, passe et repasse les différents fronts, pas seulement pour délivrer les ordres de l'Empereur, mais aussi pour remonter les informations.

Sans les officiers de liaison, Napoléon ne peut excercer ses talents de tacticien.



Après une première journée d'intense combats des deux côtés, on s'occupe des morts et les blessés. MAis pas de relâche, l'ennemi n'est pas encore à terre. Sans renforts et sans approvisionnements en munitions, la deuxième journée s'annonce difficile.

Napoléon parle de repli, mais il sait qu'il n'en est nulle question.



Une bataille peu connue de Napoléon, et pour cause. C'est la première "défaite" de l'Empereur. Des milliers de morts et un match nul entre les deux camps.



Comme toujours, une superbe fresque issue de l'oeuvre de Patrick Rambaud, sur une adaptation de Frédéric Richaud, sous un dessin de Yvan Gil qui est toujours aussi époustouflant.

Il est certain que le tome 3 concluera cette histoire qui tient en haleine. Il ne serait guère étonnant que la version BD de "La bataille" ne ramasse pas des prix.
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Bérézina, tome 3 :  La neige

Troisième et dernier tome de la version écrite et mise en images par Gil, Rambaud et Richaud sur l'une des batailles les plus meurtrières du règne de Napoléon mais qui fût une victoire pour l'armée française même si à présent, Bérézina est synonyme de déroute ou de défaite .



Nous retrouvons les personnages principaux des premiers tomes qui après avoir échappés aux flammes de Moscou, affrontent les glaces de smolensk.



Les dessins illustrent parfaitement le récit et c'est une page d'histoire qui nous est contée .

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Bérézina, tome 2 : Les cendres

Suite de l'avancée des troupes napoléoniennes mais début aussi du repli pour certaines unités dans le froid et la famine.

L'empereur ne veut pas se rendre mais les armées de Koutouzov lui barrent toute retraite. On sent le début de la fin, mais pas encore la Bérézina.

Dessi s et dialogues effectués par la même équipe que pour le premier tome.
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Bérézina, tome 2 : Les cendres

Une fois l'incendie de Moscou calmé, Napoléon et son armée retourne dans les cendres de la ville afin de l'occuper et de forcer le tsar Alexandre à signer le traité de paix qu'il lui propose. Hélas la tsar fait la sourde oreille et ne répond à aucune missive laissant la grande armée napoléonienne affronter la famine et bientot le froid de l'hiver.



L'adaptation du livre "Il neigeait" de Patrick Rambaud se poursuit dans l'horreur qu'est cette désastreuse campagne de Russie.

Après la chaleur des flammes d'un Moscou incendié, voici les premières rudesses de l'hiver. La famine et le froid font déjà des ravages alors que Napoléon campe sur ses positions.

Une très bonne adaptation BD qui nous montre la dégradation progressive des conditions de vie de la grande armée. Napoléon se montre têtu et pense qu'Alexandre va plier d'un jour à l'autre. Cela amènera au désastre que l'on connait. A cette retraite dans un froid polaire qui fera des milliers de morts. Et qui sera le thème du prochain et dernier tome.
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Bérézina, tome 1 : L'incendie

Après une longue route et de nombreuses difficultés, la grande armée de Napoléon Bonaparte arrive à Moscou. Vision enchanteresse mais déserte, car le gouverneur Rostopchine a fait évacuer la ville. Il n'y aura donc pas de victoire triomphante pour l'aigle et son armée. Qu'importe! Ils investissent Moscou et s'apercevront vite que malheureusement les russes sont près à tout pour ne pas laisser les français gagner.



Après Bataille qui relate la bataille d'Esling en 1809, les auteurs récidivent pour adapter un autre roman de Patrick Rambaud. Ce sera "Il neigeait" qui va cette fois nous raconter cette terrible campagne de Russie.

L'histoire débute en 1812, aux portes de Moscou. La grande armée a déjà fait un chemin harassant de trois mois, rythmé par des batailles meurtrières et la famine. Et voilà que nouvelle ruse ds russes, la belle Moscou est vide, livrée à quelques fous libérés des asiles. Et elle ne va pas tarder à bruler, forçant Napoléon a se retirer.

Encore une fois, comme pour Bataille, cette bande dessinée est une magnifique retranscription historique tant par les faits, certes romancée tout de même, que par les dessins.

Nous suivons le capitaine d'Herbigny, des dragons de la garde. J'aime beaucoup ce personnage à la fois combattant aguerri et un officier décalé. Manchot mais toujours prêt pour la bagarre, il se balade sur un poney et se traine son valet qui garde ses habits champêtres. Ils donnent un petit coté humoristique sympathique alors que le contexte ne s'y prête pas toujours.



Les dessins sont une merveille de précision. Les uniformes de l'armée de napoléon sont tout simplement impeccables. Bon d'accord, je ne suis pas une spécialiste mais franchement on s'y croirait. Le seul défaut c'est que les visages des personnages ne sont pas toujours très caractérisés, ce qui fait qu'en dehors de certains on a un peu tendance à les confondre.

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La bataille, tome 1

Adapté du roman de Patrick Rambaud, "la Bataille" est aussi disponible en version Bd.

Le scénario a été réalisé par Frédéric Richaud avec l'aide du romancier afin de conserver l'esprit de l'oeuvre.

Le roman narre la bataille d'Aspern-Essling, à proximité de Vienne, en Autriche. Cette bataille n'est pas la plus connu des français et de son histoire. Patrick Rambaud l'a peut être retenu par son aspect "match nul" entre les deux belligérants et le nombre effroyable de morts (45 000 hommes en tout).

Ce qu'il faut retenir aussi, c'est le dessin et l'extraordinaire richesse des décors réalisés par Ivan Gil et de la colorisation de Albertine Ralenti qui accentue la richesse et le réalisme de l'oeuvre en version dessinée.

Ce qui est agréable, c'est le cahier spécial de l'édition originale. On retiendra surtout les ouvrages de références qui ont permis l'écriture de "La Bataille"

C'est une grande fresque historique qui mérite une place dans la bibliothèque.
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Bérézina, tome 1 : L'incendie

Bérézina, pour ce premier tome, il n'en est pas encore question mais cela devrait venir dans le suivant.

Ici, l'histoire débute avec l'entrée de l'armée française conduite par Napoléon à Moscou .

Le peuple a déserté la capitale et le feu fait rage.

L'armée doit sécuriser l'entourage de l'empereur qui ne veut pas reculer.

Des dessins fouillés et des visages très réalistes d'Ivan Gil et mis en couleur par Elvire De Cock, sur des dialogues de Frédéric Richaud adaptés du roman de Patrick Eambaud.
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Bérézina - Intégrale

C'est la Bérézina ! Derrière cette expression qui est synonyme de catastrophe, se cache une bataille napoléonienne qui vit la Grande Armée réussir à traverser le fleuve éponyme et à échapper aux troupes russes, une victoire catastrophique. Mais contrairement à ce que le titre pourrait laisse croire, cette BD ne se concentre pas sur cet événement. Il s'agit en fait de l'adaptation en BD de Il Neigeait de Patrick Rambaud, roman racontant la tragique retraite de Russie. Comme pour sa précédente adaptation, La Bataille, centrée sur la bataille d'Essling, les trois tomes de l'adaptation ont été réunis en une grande intégrale. Et comme pour La Bataille c'est une franche réussite.



Cette fois, on accompagne non pas le colonel Lejeune mais le capitaine d'Herbigny des Dragons de la Garde impériale et son domestique Paulin, mais aussi Sébastien Roque, sous-secrétaire de l'Empereur qui s'est épris d'une actrice et qui est lui aussi, entrainé dans la retraite. Tout ce petit monde se retrouve dans l'enfer glacé de la Russie, harcelés par les cosaques, violentés par les pillards, gelés par le froid, affamés par la retraite.



On y retrouve les mêmes qualités: une édition soignée et enrichie par des graphiques et différentes informations sur la campagne, avec en bonus le poème l'expédition de Victor Hugo, duquel est tiré le titre original. La division en sept grands chapitres, la aussi permet d'assurer une clarté de narration.

Comme toujours, Ivan Gil dessine magnifiquement bien et les planches, même les plus tragiques sont de véritables bonbons pour les yeux.



En un mot: superbe.
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La bataille, tome 1

Aiguisez les couteaux, la grande boucherie est pour bientôt.



Mai 1809, abords de Vienne, en Autriche. Les préparatifs (et exactions commises) à l'approche de la bataille d'Essling vont bon train, alors qu'on en est déjà à la 5è coalition contre l'empire.

Dans cette ferveur, Louis-François Lejeune, jeune colonel et officier de liaison rattaché au QG, est aux premières loges pour analyser tous les détails de cette bataille entre Français et Autrichiens, qui s'annonce d'une importance capitale...



C'est précis, bien documenté (il existe pléthore d'écrits sur cette période), et cela annonce un charcutage en bonne et due forme.

On regrettera de ne pas être plus que cela captivés par les évènements qui s'annoncent, d'être un peu trop dans le flou tactiquement aussi, alors que les combats ont commencé.



Il manque un supplément d'âme à l'ensemble, très correct, intéressant, dont on lira volontiers la suite, mais encore une fois l'émotion n'est pas trop au rendez-vous.

On a difficilement de l'empathie pour tous ces grands noms qui ornent nos monuments (Bonaparte bien sûr, Masséna, Lannes et d'autres moins en vue).
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Bérézina, tome 1 : L'incendie

Moscou le cocotier.

La politique de la terre brûlée vieille comme la guerre est une tactique défensive qui a pleinement réussi aux Russes face au rouleau compresseur napoléonien. L’incendie de Moscou en septembre 1812 prive l’occupant français d’abri et contraint Napoléon à lever le camp le 18 octobre, hélas trop tard. Après le relâchement, c’est la Débâcle de la Grande Armée qui se profile avec la venue de l’hiver et son cortège d’horreur.

Michel Richaud a scénarisé habilement le passionnant roman de Patrick Rambaud. Le dessin fouillé et ambitieux d’Ivan Gil donne à voir avec style et fluidité la multitude en mouvement et l’expression des visages dans un même élan, des vues panoramiques aux gros plans. Les hommes semblent s’agiter sur une scène de théâtre mais la sidération et l’horreur explosent au détour des planches quand une case montre le charnier d’un champ de bataille ou la mutilation d’un soldat hébété. La découverte d’une troupe de comédiens français réfugiés dans la cave d’un palais moscovite fait écho à la tragédie en train de s’ourdir où des milliers d’hommes subjugués par un tyran mégalomane s’agitent telles des marionnettes désarticulées. La mise en couleur est soignée et participe activement à l’histoire quand les jaunes et les oranges de l’incendie inondent Moscou. Napoléon, comme Néron naguère, regarde impuissant la capitale moscovite brûler. Il se voyait faire ami-ami avec Alexandre en signant une paix avantageuse mais le tsar n’a cure des ambitions françaises. Les deux tomes suivants constituant la trilogie de la Bérézina ne peuvent qu’être captivants.
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La bataille, tome 2

Attention, çà va trancher.



Mai 1809, la bataille d'Essling a commencé à proximité de Vienne.

Entre Français coincés par le fleuve (c'était la fausse bonne idée du jour de Bonaparte), et Autrichiens en surnombre.

Au travers des combats, l'officier de liaison Louis-François Lejeune continue de se balader à gauche, à droite pour tenter de nous expliquer le déroulement des évènements...



Bon ben, la bataille est menée tambour battant. Un coup j'avance, un coup je recule, un album de transition.

Certes, il le fallait peut-être pour décortiquer tactiquement ce qui est à l'origine de cette montagne de morts.

Peut être aussi pour coller à l'écrit original de Patrick Rambaud (auteur contemporain).



Mais à part se taper dessus sanguinairement, pas grand chose de bien nouveau sous le soleil.

Si découvrir des écrits originaux sur la révolution et l'empire est intéressant de mon point de vue, décrire un récit aussi guerrier, est assez curieux de nos jours.

Surtout, çà manque d'ingrédients complémentaires, et les quelques pages sur Vienne ou anecdotes de bataille ne changent aucunement la donne.



Suite et fin au troisième opus, qui devrait être dans la même veine, description d'évènements sans trop être happé par les émotions.
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Bérézina, tome 1 : L'incendie

Le récit de la défaite de la Grande Armée dans son invasion de la Russie qui se veut le plus fidèle à l’histoire et qui détaille point à point les raisons de la déroute Napoléonienne.

Ce premier tome présente l’arrivée de la Grande Armée à Moscou et l’on constate dès le début la roublardise du Tsar Alexandre : politique de la terre brûlée pour affamer les troupes ennemis, peu d’affrontements pour démoralisées les soldats et puis l’incendie géant pour prendre au piège Napoléon et l’obliger à rebrousser chemin.

La BD est assez bien conçue mais très historique et peu d‘action (bon normal vu que les russes fuient les combats). Le but de l’auteur est évidement la description historique de cette opération militaire et c’est assez bien transcrit et le dessin est agréable. Les petites histoires dans la grande Histoire (et les personnages secondaires qui font avec) restent assez marginales et simples mais donnent un peu plus de consistance et d’intérêt au récit.

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Bérézina, tome 3 :  La neige

Il fait -25°C, il neige, il gèle. Les cosaques harcèlent les troupes de Napoléon qui sont déjà frigorifiées et affamées.



Ce troisième tome voit les conditions de la retraite se dégrader. L'immense gâchis de la campagne de Russie se révèle dans toute son horreur dans la fin de cette adaptation du roman de Patrick Rambaud.

Le froid, la faim, les épidémies et les attaques russes multiplient les blessés et les morts. Les visages s'émacient, les caractères tendent vers le pire : oublié solidarité, oublié l'entraide, oublié...

Le ton y est. Le dessin aussi.

Une BD historique qui nous raconte l'échec de la conquête de la Russie, le plus grand échec de Napoléon. ce que l'on appellera désormais : La Bérézina.
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La bataille, tome 1

De beaux costumes d'époque pour revivre une bataille napoléonienne sanglante qui n'a fait ni vainqueur, ni vaincu mais des milliers de morts: plus de 40.000 en 30 heures de combat. Pour la reconstitution historique avec ces détails minutieux, c'est un pari gagné. Les historiens seront d'ailleurs comblés de joie.



Pour le reste en mode bd, ce n'est guère palpitant. Il faut aimer les batailles. Les deux tomes pour l'instant édités de cette trilogie ne m'ont guère convaincu. C'était tout de même l'adaptation d'un roman qui a reçu le prix Goncourt. On remarquera des couvertures fort prometteuses.



Cependant, après lecture, il ne reste pas grand chose malgré un travail de qualité. Les dessins sont beaux mais ils manquent de fluidité entre les scènes. On n'arrive pas à s'attacher aux différents protagonistes. Même Napoléon manque de charisme. La vision qu'on nous offre de l'Empereur n'est guère flatteuse.



Les amateurs apprécieront. Les autres pourront passer leur chemin...
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Bérézina, tome 2 : Les cendres

La Grande Armée quitte Moscou mais la retraite devient de plus en plus dur, la faute à un hiver russe très rigoureux.

Comme Hitler le fera 128 ans plus tard, Napoléon pense avec obstination que le Tsar va demander la paix, il ne veut pas reculer et le fait bien trop tard quand l’hiver approche. De plus, les troupes ne sont pas préparées à une telle retraite : pas d’habits chauds, pas de vivres, des routes désastreuses, des convois lourds de matériel et de civils... et les cosaques qui les harcèlent constamment.

La retraite de Napoléon de Russie est assez fidèlement décrite dans cette BD même il manque un peu de côté dramatique dans cette procession. Ainsi on ne sent pas cette famine qui tiraille les soldats, la boue, les massacres par les cosaques... peut-être que cette partie tragique se retrouvera dans le troisième tome avec le passage de la Bérézina qui est effectivement l’épisode le plus funeste de cette retraite.
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La bataille, tome 2

Le vain d’Essling.

Dans la banlieue de Vienne, Essling aurait pu être un lieu de grasses sucreries et de danses tournoyantes mais la bataille napoléonienne de mai 1809 a fait valser autrement l’histoire au goût de fiel. La victoire à la Pyrrhus des Autrichiens et des Français, chacun tirant la couverture à soi, ne peut dissimuler les pertes humaines colossales (45 000 hommes perdus en deux jours de combats acharnés) et un statu quo ante bellum imposant la bataille de Wagram, deux mois plus tard, dans les mêmes parages avec à nouveau une hécatombe à la clé (34 000 soldats français tombés au champ d’horreur) et une victoire bien peu convaincante.

Le tome 2 de la trilogie consacrée à la bataille d’Essling, charnière dans l’épopée du Corse belliqueux, met les forces antagonistes en présence et en état de choc après les batailles rangées sanglantes. Très vite, la faille apparaît quant à la stratégie militaire française avec la construction d’un pont flottant sur le Danube, point central et névralgique de toute une logistique vitale. Les Autrichiens le savent et vont tenter de rompre le passage d’eau, cordon ombilical d’une armée peut-être possiblement défaite.

L’adaptation en bande dessinée est une réussite car malgré la rudesse et la complexité des combats, la multiplicité des protagonistes, la lecture s’avère limpide et prenante d’autant que l’issue est connue. On peut rager face aux sempiternelles menées bellicistes et aux pertes irrémédiables mais aussi admirer le faste et la fougue d’une jeunesse lancée à pleine allure dans une histoire qui la sublime. L’idylle de Stendhal vient atténuer le propos mortifère. Napoléon, Masséna, le colonel Lejeune haranguent, ferraillent ou galopent à bride abattue. L’histoire se fait, les hommes tombent, d’autres survivent et entretiennent la flamme.
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Bérézina, tome 2 : Les cendres

La retraite en chouinant.

Bonaparte tergiverse dans la grande cité moscovite calcinée. Il espère une reddition du tsar Alexandre, une paix avantageuse et un retrait auréolé de gloriole mais l’armée russe s’est dérobée et le tsar ne répond pas. Pressé par ses officiers qui pressentent une catastrophe imminente avec la raréfaction des vivres, les attaques incessantes des Cosaques, le manque d’équipement face au froid, Bonaparte se braque et se fait cassant. Génial stratège et piètre logisticien, l’empereur des Français s’enferre dans ses chimères. Le temps tourne en faveur des Russes attentistes. Le départ de Moscou se fait le 18 octobre 1812 mais la neige poudroie déjà le sol. Le sort des Français est scellé.

Le 2e tome de la trilogie consacrée à la Bérézina, gravée au fer rouge dans la mémoire collective française, est une réussite formelle et narrative. Malgré l’évidence d’un désastre annoncé, le suspense est total. Le lecteur ne peut croire que toute la geste napoléonienne va s’effondrer subitement, emportant dans la nuit et l’oubli tant de jeunesse et d’espoir mais les faits sont têtus et l’histoire se répète avec des nuances dérisoires. Ivan Gil, le dessinateur espagnol, peaufine une œuvre minutieusement documentée. Ses planches pleine page ont la grandeur d’un tableau d’époque inspiré. La mise en couleur est remarquable. Progressivement, la grisaille enveloppe les hommes et s’installe en despote indifférent, balayant les fugaces lumières automnales. Les visages se creusent, les corps s’affaissent. Le pire est encore à venir.
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