C'était toujours les mêmes maisons sinistres, les mêmes jardins mal entretenus, les mêmes véhicules fatigués, à cheval sur le trottoir. Une fois de plus, il eut le sentiment que l'enfer - le vrai, pas sa version romantique - se trouvait là, dans ce mélange monotone de désolation et d'ennui. Un de ses supérieurs lui avait expliqué un jour que la plupart des meurtriers agissaient non par méchanceté, mais par indifférence, et que dans l'univers d'où ils venaient on ne pouvait que perdre son âme.