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Critiques de Jack Dann (13)
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Alternative rock

J’ai remis à plat mon existence. Aujourd’hui, j’arrête les clopes. Demain, j’arrête l’alcool. Après-demain, j’arrête les clopes. Oublie l’alcool, le réveil sonne la tête dans le cul, la bringue de la veille à te foutre la nausée. Tout avait pourtant bien commencé dans cette piaule abandonnée. Des caisses de bières laissées pour mon compte, une vieille platine disque. Un vinyle sous la poussière. Je souffle dessus, lâche le diamant, la musique abonde dans la moiteur exigüe et la puanteur de cette chambre. Quatre garçons dans le vent. Mais… mais… ce ne sont pas les accords originaux. Un album qui ressemble à deux gouttes de whisky à « Let it Be », sauf qu’aucun Islay ne ressemble à un autre Islay, aucun Speyside à un autre Speyside… Mais d’où sort cet album, d’une autre dimension. Musique de générique, si fidèle à mon enfance, les images en noir et blanc. Je rentre dans la quatrième dimension. Une dimension où les albums des Beatles ne sont pas tout à fait les mêmes albums que ceux de mon habituelle dimension. Faut-il vraiment que j’arrête la tourbe dans mon verre.



Le temps de m’en resservir un, de mettre un caleçon propre, et descendre dans la rue pour aller m’acheter un paquet de Marlboro, le cowboy solitaire qui chevauche les plaines à la recherche de sa propre solitude et de son profond bien-être. Personne, pas un chat, noir ou gris, dans les rues, ni même dans la laverie automatique. Deux pièces dans la machine, mon caleçon à laver, programme délicat. Un bus s’arrête, un type plus vieux et plus gros, dans un costume presque grotesque, blanc avec des franges, une banane à la Dick Rivers. Je reconnais ce gars-là, il s’appelle Elvis dans mon inconscient, mais que fait-il ici, dans ce trou du cul du monde et du Minnesota. Un congrès sans fan. Tristesse d’un déchu devenu vieux et gros. C’est la vie, ma putain de vie. Un homme qui vieillit, même avec une guitare, cela change la vision du rock’n’roll. Et quand je rencontre Janis et Jim en coulisses, je me dis qu’il est temps que je change de dimension.



La peau grisâtre, comme sorti d’un tombeau de Toutankhamon. Les bandelettes qui pendent encore de sa veste à franges. Le regard perdu, l’œil droit hagard, le gauche je ne t’en parle même pas. Un trou perdu de la campagne anglaise, mon Westfalia naviguant de pubs en distilleries. J’hésite à m’arrêter sur le bord de la route et prendre ce zombi, pouce levé, guitare dans le dos. Après-tout, il pourra me décapsuler les canettes lorsque je serai au volant. Derrière ce type, pourtant, une nuée de serpents qui glissent entre ses jambes. Putain d’hallucinations morbides. Il s’installe à l’arrière, à deux doigts de chialer comme une madeleine ou pire une gonzesse romantique. Pourtant, il n’est pas seul, j’ai la vision d’une nuée de groupies suivies par une nuée de roadies déambulant dans la fraîcheur brumeuse londonienne d’une nuit parsemée d’étoiles. Arrêt dans un bar, je demande un verre d’anis étoilé au comptoir. Les serpents glissent entre les tabourets et les flaques de bière éventée. Je vais aux chiottes, une piqûre, je respire, les serpents fuient dans leur nid, je reprends la route, sans zombi. Juste une musique dans la tête, ou dans le haut-parleur de ma caisse, une vieille cassette de Jimi.



Des grands noms de la SF anglo-saxonne, des spécialistes de la dystopie ou autre fantasy fantastique comme Michael Moorcock, Walter Jon Williams, Michael Swanwick, Ian R. MacLeod ou autre Stephen Baxter. Le déhanché n’est pas mon fort, les Beatles pas trop mon truc, mais c’était avec une certaine curiosité de voir se mélanger la SF avec le bon vieux rock’n’roll que j’ai entamé ce recueil de nouvelles dans un monde qui n’est pas tout à fait le mien. Et s’il ne faut pas avoir de connaissances ardues dans la SF pour partager ces mondes-là proposés par de grands auteurs fictionnels, il vaut mieux avoir une bonne base en matière de scarabées ou de garçons dans le vent. Ce qui m’a profondément manqué, notamment dans la première histoire, le 12ème album des Beatles qui n’aurait jamais été produit dans notre monde à nous, moi qui ne pensait que les Beatles n’étaient l’auteur que d’un seul album, le Sergent Pepper’s Lonely Heart Club Band, seul album à survivre dans ma dimension propre. Par contre, le Elvis perdu dans un bled perdu du Minnesota ou le Jimi Hendrix revenu des morts, là ça en jette plus à mes yeux et mes esgourdes.



«Alternative Rock », Et si John Lennon avait quitté le groupe avant la folie des Beatles ?
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Alternative rock

Que voilà une belle idée que ce recueil de nouvelles où s’entremêlent SF et rock. Des récits qui réécrivent l’Histoire de légendes du rock. Des uchronies qui mettent en avant les Beatles, Elvis, Buddy Holly, Janis Joplin et Jimi Hendrix.



Imaginez un album inconnu des Beatles ou encore John Lennon qui ne faisait plus partie du groupe mythique quand il a rencontré le succès. Imaginez un jam entre trois monstres sacrés du rock’n’roll, qui matériellement ne pouvaient pas se croiser. Imaginez une autre étoile du rock de retour à la vie…



De vrais exercices de réécriture de l’histoire de la musique en cinq nouvelles très différentes les unes des autres et de qualité inégales, comme souvent dans un recueil de nouvelles. Chacun réagira selon sa sensibilité et ses connaissances musicales.



Car, oui, ces récits s’adressent bien davantage aux fans nostalgiques de rock qu’aux amateurs de science-fiction. Pour profiter pleinement des thématiques, il est effectivement préférable de bien connaître les artistes concernés et leurs parcours de vedettes. Si c’est votre cas, vous prendrez clairement plaisir à ces détournements de carrières (mention spéciale aux deux histoires mettant en scène les Beatles).



Au final, un court mais très agréable recueil, qui porte bien son nom. Let’s rock !
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Blood is not enough

17 histoires de vampires rassemblées par Ellen Datlow, ce recueil a attiré mon attention. Comme dans toute anthologie, on trouve du bon et du moins bon. Celle-ci m'a laissé une curieuse impression, parce que j'y ai trouvé de l'excellent et du très mauvais. Pas vraiment d'à peu près. On passe de la haute voltige à l'ennuyeux et fastidieux. Et le gore est vraiment gore. Ça passe parfois pour moi... pas cette fois. Pourtant, j'en ai lu, des passages très limite dans certains bouquins, alors il m'en faut beaucoup, mais j'ai trop ressenti la surenchère.

Mais passons, les excellentes nouvelles, magistrales, font passer la pilule. En particulier, The sea was wet as wet could be, To feel another's woe, Down among the dead men...

Je ne sais pas comment noter ce recueil, de ce fait, alors je vais lui mettre la moyenne, puisque ça reflète mon impression sur l'ensemble des récits.

Notez que ça doit être la toute première fois que j'écris un retour en français sur un ouvrage n'ayant pas été traduit. Je ne sais pas ce qui est préférable, en fait.
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Alternative rock

Une couverture bien alléchante me propose Alternative Rock avec son Elvis élevé telle une statut stalinienne entouré de drapeaux rouges et d'un ciel bleu légèrement couvert. Le ton est donné, des nouvelles de science-fiction uchronique autour de la musique. Mais la saveur correspond t'elle à la mise en bouche proposée?



Le recueil nous propose cinq nouvelles écrites entre 1974 et 1988 par des auteurs américains ayant en commun des idoles de la musique des années 70 et 80 pour la plupart morts. Ainsi on passe d'une histoire où des amis pleurant la mort de leur ami écoutant l'inexistant 12ème album des Beatles (Le douzième album de Stephen Baxter)à un concert exceptionnel d'Elvis , de Buddy Holly et de Janis Joplin (En tournée de Gardner Dozois, Jack Dann et Michael Swanwick). Puis Elvis devient un fervent défenseur des droits des travailleurs et choisi de quitter les paillettes et les fans hystériques (Elvis le rouge de Walter Jon Williams) et Jimi Hendrix revenu d'entre les morts pour se balader avec un de ces roadies, Mo, un drogué (Un chanteur mort de Michael Moorcock). Pour finir avec John Lennon qui a quitté les Beatles avant le succès auprès du public devenu aigri (Snodgrass d'Ian R. MacLeod).



L'idée est séduisante, d'ailleurs la quatrième de couverte m'a mise en appétit. Mais voilà, l'idée est chose le récit en est un autre. Je me suis ennuyée dans la lecture en me demandant quand l'histoire allait décollée ou me surprendre. Dans deux histoires, on aurait pu croire le premier chapitre d'une histoire mais cela tombe encore comme un cheveux sous la soupe. Je me suis sentie frustrée de la brièveté de l'histoire même si un petit explicatif des auteurs est proposé à la suite de la nouvelle.



Malgré une déception de lecture, j'avoue avoir une furieuse envie d'écouter à fond Jimi Hendrix, de chanter yaourt sur les Beatles et de me déhancher sur la voie d'Elvis Presley. Comme quoi même si les mots ne sont pas au rendez-vous de la musique, les notes dans la tête avec le rythme le sont.
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Alternative rock

Tout d'abord, Merci à Folio pour ce livre. C est une belle découverte.



Ce livre regroupe différentes nouvelles portant toutes sur des idoles des années 60. La première sur les beatles réunie deux fans du groupe dont les connaissances musicales sont plus qu'impressionnantes.

La seconde nous narre le concert improbable de Buddy Holly!

Puis, on retrouve Elvis. Dans la quatrième c'est Hendrix qui tient la vedette.

Enfin dans la cinquième et ultime histoire du livre c est Lennon qui tient la vedette!



Parmi ces cinq nouvelles, j'ai particulièrement apprécié celle portant sur Buddy Holly. Le récit et le dénouement inattendu m'ont plus.

Les autres nouvelles étaient également agréables à lire, un seul bémol cependant, mon manque de connaissances concernant les années 60 et les idoles qui ont marqués ces années m'a très clairement fait passer à coté de certains détails de ces récits. En effet, je pense que pour profiter totalement de ce livre il faut avoir de très bonnes connaissances sur les Beatles, Jimi ou Elvis.



Conclusion:

Un livre pour les initiés!

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Alternative rock

Avec son petit format, son nombre raisonnable de pages (200) et son sujet, Alternative Rock semble très vite un cadeau idéal pour un nostalgique de la grande époque 60/70 un peu en froid avec la science-fiction. On regrettera cependant une cible principale vieillissante pour toucher un public large. Beaucoup de jeunes lecteurs assez peu portés sur l’histoire détaillée d’Elvis ou des Beatles pourraient être déçus par les références pointues d’auteurs contemporains (ou presque) aux groupes, à la scène et aux phénomènes de mode de ces années-là. Rien sur les 80’s ou 90’s, pas même un avant goût du punk. Non, nous restons aux fondations du rock et, si cela a l’avantage de faire réviser les classiques, j’ai cependant regretté de ne pas rencontrer des figures auxquelles m’identifier.



Sur les cinq nouvelles, la formule n’a pas toujours pris non plus, bien que seule la première me paraisse un réel mauvais choix. En effet, Le douzième album de Stephen Baxter est une entrée très abrupte dans le recueil. A coups de références très spécialisées, le narrateur essaye d’imaginer ce qu’aurait pu être le douzième album des Beatles. J’ai davantage eu le sentiment d’écouter une discussion entre fans sur-référencée et très ennuyeuse quand on ne se sent pas concerné que celui de lire une histoire dont on attend un dénouement intéressant…

En tournée, écrit à trois mains par Gardner Dozois, Jack Dann et Michael Swanwick, apporte déjà plus de légèreté bien que nous restions dans un fantasme d’admirateurs à très faible portée. On appréciera l’effort de mise en scène des personnages d’Elvis, Buddy Holly et Janis Joplin qui vont se retrouver à la croisée de leur carrière. Plutôt touchant.

Elvis le rouge de Jon Williams propose une histoire alternative où Elvis aurait refusé de s’engager dans l’armée, devenant un artiste communiste. Si le concept est amusant, je n’ai pas été réellement convaincue par l’uchronie. L’idée d’un frère jumeau décédé à la naissance (le vrai Elvis) avec lequel communique son frère m’a laissée sceptique tout le long. Je ne suis vraiment pas preneuse de ce genre de ficelles scénaristiques qui frôlent très souvent la mièvrerie. Ensuite, les conclusions tirées par l’auteur sur les conséquences de la décision d’Elvis m’ont semblées plus clichées que réalistes, et, surtout, arrivent en une sorte de résumé final qui bâcle un peu la réflexion de fond à laquelle on aurait pu s’attendre.



Heureusement, après ces trois nouvelles américaines, arrivent les anglais ! Je ne voudrais pas froisser les adeptes des auteurs outre-Atlantique, mais force est de constater que, lorsqu’il s’agit de parler rock’n’roll, les britanniques sont diablement plus dans le ton – ce qui correspond aussi à l’époque d’écriture des nouvelles, il faut le dire. Alors que les premiers gardent une écriture assez sage, des idées inspirées par le fantasme, l’admiration, les derniers y mettent la forme et le fond. Michael Moorcock n’a pas volé sa réputation puisqu’il signe avec Un chanteur mort ce qui est pour moi la meilleure nouvelle de l’anthologie. Pas le meilleur texte de sa carrière, loin s’en faut, mais en tout cas le plus fidèle à mes attentes de lectrice quand on me tend un livre sur le rock et la SF. Déjà, nous avons droit à Jimi Hendrix plutôt qu’aux Beatles et Elvis. Ensuite, il s’agit d’un road trip à l’anglaise (on a d’ailleurs droit à un taclage d’Easy Rider) avec un ex-roadie de Jimi complètement camé et le « fantôme » de ce dernier. C’est cru, ça parle de sexe, d’alcool, de drogue avec une précision qui ne relève clairement pas de l’invention. C’est cool, distrayant, et ça fait du bien.

Ian MacLeod reste dans un esprit assez proche avec Snodgrass où il nous présente un John Lennon qui, après avoir lâché son groupe au début de sa gloire, a mené une vie d’errances, de galère et de boisson. L’idée de la chute d’un musicien pendant que le reste du groupe s’élève et connaît un succès commercial est bien menée, assez universelle pour nous faire oublier le groupe dont il s’agit. Le seul problème de cette nouvelle est malheureusement sa longueur assez peu justifiée. Elle nous rend enthousiaste au début, et nous lasse sur la deuxième partie.



En conclusion, Alternative Rock est effectivement un cadeau sympathique pour les non-initiés à la SF et fans de la première heure des noms légendaires du rock. La cible est à la fois trop large et trop pointue pour toucher un public de 20/40 ans réellement fan de rock, car celui-là attendrait une plus grande diversité dans les références, et peut-être cette liberté de ton que j’ai apprécié chez nos voisins britanniques, et qui manque cruellement aux américains.

C’est une jolie proposition, je suis heureuse d’avoir pu redécouvrir Moorcock, et eu l’occasion de me pencher plus en détail sur la bibliographie de MacLeod par ce biais, mais pour une convaincue comme moi, l’ensemble reste encore trop policé.
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Alternative rock

Avec ce recueil de 5 nouvelles, Folio rend un hommage au rock'n'roll, et plus particulièrement à 5 figures mythiques, qui sont ressuscitées le temps d'une ou deux nouvelles : Buddy Holly, Elvis Presley, Janis Joplin, Jimi Hendrix & John Lennon...



Nous assistons à la rencontre post-mortem entre Buddy Holly, Janis Joplin & Elvis Presley qui donnent une dernière représentation avant de disparaître, à la virée post-mortem de Jimi Hendrix, décrit comme un prophète halluciné, dans le nord de l'Angleterre, à l'histoire de Presley réécrite à travers le prisme social et anarchiste, à la vie de raté de John Lennon qui a quitté les Beattles avant le succès et qui voue à ses anciens membres une rancune aigrement tenace, à l'écoute du dernier album des Beattles fantasmé car inexistant...



Bref, ces nouvelles mélangent la musique et le fantastique dans des délires assez jubilatoires. Certaines chutes d'ailleurs sont vraiment surprenantes.



Par contre, ce recueil ne s'adresse pas aux néophytes, on ne peut pas se contenter d'aimer simplement les stars mises en scène mais il faut en être de véritables fans sinon la plupart des références ou clins d'oeil ne peuvent que paraître abscons et le lecteur risque de passer à côté du sel de certaines situations, d'autant plus que l'édition comporte trop peu de notes explicatives, que ce soit à propos de la biographie des protagonistes, de leur discographie ou de certaines expressions typiquement anglo-saxonnes...

De plus, sur ces 5 nouvelles, Elvis et les Beattles font l'objet de deux histoires, j'aurais préféré que d'autres mythes du rock'n'roll soient abordés comme Jim Morrison ou Les Rolling Stones ou Led Zep. Mais bon, j'avoue que c'est une appréciation toute personnelle, car la lecture de ce recueil fut vraiment très plaisante, voire déconcertante mais dans le bon sens du terme !



Je remercie Babelio et les éditions Folio pour ce partenariat !
Lien : http://parthenia01.eklablog...
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Alternative rock

Dans les entrailles d'un paquebot transformé en palace, deux hommes pleurent la mort d'un de leurs amis en écoutant le douzième album des Beatles... qui n'a jamais existé.

À l'atterrissage de son avion, Buddy Holly ne sait pas qu'il va participer au plus grand concert de sa vie.

Elvis le rouge restera dans les mémoires comme l'un des plus grands chanteurs de rock et l'un des syndicalistes les plus charismatiques.

Revenu d'entre les morts, Jimi Hendrix se paye une dernière virée avec un de ses roadies.

Difficile de trouver un boulot quand on s'appelle John Lennon et qu'on a quitté un groupe qui a, par la suite, connu un certain succès : les Beatles.



Stephen Baxter, Gardner Dozois, Jack Dann, Michael Swanwick, Walter Jon Williams, Michael Moorcock et Ian R. MacLeod nous offrent cinq nouvelles où le rock'n'roll est roi, cinq textes mettant en scène des icônes de la musique du XXe siècle, cinq alternatives à notre triste réalité.



J'ai adoré l'idée d'une réalité alternative mettant en scène des rockeurs connus. Surtout qu'en plus, il y a deux nouvelles qui nous parlent des Beatles, un groupe que j'aime beaucoup. Malheureusement, ces deux nouvelles ne m'auront pas trop plu. Bon, elles ne sont pas mauvaises et elles sont bien écrites mais j'ai eu du mal à rentrer dedans. La toute dernière nous montre un John Lennon pas très agréable et ça m'a un peu perturbé je dois bien le dire.



Nous retrouvons également Jimi Hendrix. Cette nouvelle là non plus ne m'a pas trop emballée mais à la base, je ne suis pas fan d'Hendrix alors bon ça n'aide pas ! En fait, je l'ai trouvé sans beaucoup d'intérêt, oui Hendrix est revenu d'entre les morts et il se planque à l'arrière d'une camionette ... Bof, je n'ai pas trouvé ça transcendant !



Par contre, j'ai adoré les deux autres nouvelles ! Avec une bonne préférence pour celle mettant en scène Elvis Presley ... Je l'ai trouvé très bien écrite, bien composée et très agréable à lire. Et j'ai été bluffée par la fin à laquelle je ne m'attendais absolument pas ! Du coup, j'ai adoré parce que je me suis faite trimballer par l'auteur sans même m'en rendre compte. C'est juste génial !!



J'ai également beaucoup apprécié la nouvelle avec Buddy Holly (que je ne connais pas particulièrement à part ça). Je lui ai trouvé un petit air de nostalgie et de rétro très agréable. Ca m'a un peu fait penser au film "Peggy Sue s'est mariée" de Coppola, je lui ai trouvé la même ambiance. Et puis, il y a un petit côté émouvant que j'ai vraiment aimé.



Je suis donc un peu mitigée après ma lecture mais c'est ce à quoi je m'attendais puisqu'il s'agit là de nouvelles. Du coup, chaque auteur a son propre style et il n'était donc pas gagné que j'accroche à chacun d'entre eux. Mais globalement, je suis très contente de ma découverte !
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Alternative rock

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Alternative rock

L'histoire/Le sujet : Cinq nouvelles fantastiques, des uchronies, qui ont pour sujet des artistes... Icônes de la scène des années 60 ou 70, chacun d'entre eux a eu un destin... particulier. Et surtout différent de la réalité. Cinq auteurs (non, en fait sept, l'une des nouvelles est écrite par trois personnes) se sont donc amusés à retracer un destin déjà si particulier. Et on se laisse balader au fil des pages, vers des chutes souvent très surprenantes.





Le style : Cinq nouvelles, cinq styles différents, mais je les aie apprécié, même si certains m'ont plus accroché que d'autres. J'ai découvert ainsi des auteurs de SF que je ne connaissais pas (encore), mais qui m'ont franchement donné envie de lire plus.





Et la couverture alors ? Très belle illustration d'une des nouvelles....





En conclusion ? En tête du rayon SF trône depuis quelques semaines cette nouvelle collection Rock et SF et j'avoue que j'étais très curieuse de m'y plonger, même si je le dis (trop) souvent, la SF n'est pas mon domaine de lecture préféré. Quand l'occasion m'a été donnée de découvrir ce volume, j'ai sauté dessus à pied joint (sur l'occasion, pas sur le volume ;) ) Et j'ai vraiment bien fait. Dans des styles différents, les auteurs ont réussi à reconstruire des parcours d'artistes tellement différents, à les imaginer dans des situations tellement particulières qu'on se laisse prendre en quelques lignes, sans pouvoir lâcher le livre. Bien sur, je n'ai pas trouvé le même interêt aux cinq nouvelles, et celle où va ma préférence est Elvis le rouge. Un pur bijou ! Il faut par contre bien noter que les parfaits néofites en matière de musique de ces périodes, ceux qui ignoreraient tout de Elvis, des Beatles de de Hendrix se trouveraient très vite perdus dans ces histoires, ou bien n'y trouveraient aucun intérêt. J'ai la chance partager ma vie avec un ohm qui m'a fait découvrir tout ce pan de culture et j'ai de fait vraiment beaucoup aimé ces destins transformés. Je vais même finir par croire que la SF n'est pas ma bête noire...





Pourquoi ce livre ? Parce qu'il était proposé lors d'une opération Masse Critique de Babelio. Merci donc à Babelio et à Folio pour cet envoi.
Lien : http://sofynet2008.canalblog..
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Alternative rock

Ce recueil de cinq nouvelles constitue une version actualisée du précédent ROCK & ROLL ALTITUDE. Trois récits sont communs mais ALTERNATIVE ROCK en ajoute deux autres, signés Stephen Baxter et Ian R. McLeod. Ce qui rend le voyage plus cohérent thématiquement puisqu’il débute et se termine avec les Fab Four.

Stephen Baxter, avec le « 12ème album » quitte la hard science pour la spéculation uchronique : dans un univers parallèle les Beatles ne se sont pas séparés après « let it be » mais ont proposé un douzième album que deux fans de musique écoutent religieusement dans un gigantesque transatlantique qui, lui non plus, n’a pas connu un sort sinistre. Une vingtaine de pages érudites, amusantes et référentielles.

On poursuit avec « en tournée » du trio Jack M. Dann, Gardner Dozois et Michael Swanwick originellement parue dans Penthouse en 1981. On y découvre une étrange ville ayant organisé un concert dans lequel se succèdent Elvis, Buddy Holly et Janis Joplin. Un thème proche du futur « Un groupe d’enfer » de Stephen King.

« Elvis le rouge » constitue une autre uchronie signée Walter Jon Williams au sujet d’un célèbre chanteur qui refuse d’intégrer l’armée, fuit en Europe, se fait oublier, devient l’idole de la nouvelle génération (Beatles, Stones,…) et finit par adhérer au Parti avant de devenir militant gauchiste et de rencontrer Luther King à Memphis. Un texte très réussi jusqu’à sa conclusion un peu attendue mais cependant efficace.

Le célèbre « Un chanteur mort » de Michael Moorcock fut déjà maintes fois publié : dans Rock&Folk, dans le LIVRE D’OR consacré à l’écrivain, dans l’anthologie GALAXIES INTERIEURES et dans le recueil DEJEUNER D’AFFAIRE AVEC L’ANTECHRIST. Le chanteur mort en question c’est le messianique Jimi Hendrix témoin de la mort de l’utopie flower power dans un récit intéressant mais que l’on eut aimé voir davantage développé.

Enfin, Ian R. McLeod propose « Snodgrass » au sujet d’un John Lennon quincagénaire et aigri ayant quitté les Beatles après un désaccord avec leur producteur qui refusent qu’ils enregistrent « Love me do ». Stuart Sutcliffe, pour sa part, n’a pas quitté le groupe (et n’est pas mort) et, trente ans après leurs premiers succès, les Beatles (groupe célèbre mais loin d’être incontournable « c’est pas les Stones ») continuent à attirer les foules avec leur « greatest hits tour ». L’occasion pour un John Lennon chômeur et sans avenir d’aller assister à leur concert. Un récit agréable, plutôt bien imaginé, avec forcément pas mal de références musicales, mais qui se termine un peu en queue de poisson.

Homogène en qualité (toutes les nouvelles sont bonnes même si aucune ne se révèlent exceptionnelles) et en longueurs (une trentaine de pages environ, excepté celle de Ian R. McLeod deux fois plus longue) et agrémentées de notes explicatives et instructives, voici cinq récits d’uchronie rock & roll savoureux à déguster sans modération.


Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Alternative rock

Un mariage réussi des univers rock et SF.





Stephen Baxter, Gardner Dozois, Jack Dann, Michael Swanwick, Walter Jon Williams, Michael Moorcock et Ian R. MacLeod, huit auteurs pour cinq nouvelles qui conduisent le lecteur vers des univers chimériques où il peut écouter un douzième album des Beatles qui dans la réalité n’en ont fait qu’onze, accompagner Jimi Hendrix dans une dernière virée post-mortem,…





De tous les récits, celui que j’ai préféré est « Elvis le rouge », une uchronie dans laquelle le frère jumeau d'Elvis, Jess Garon, est celui qui a vécu mais lui renonce à poursuivre sa carrière sous la houlette du colonel Parker pour devenir un leader engagé et charismatique.





A propos de « Un chanteur mort », Michael Moorcock écrit : « le sujet de cette nouvelle est moins la musique que les mythes et le besoin d’avoir quelqu’un à admirer » ; ceci peut, à mon avis, s’appliquer à l’ensemble du recueil.





Un bon moment de lecture.
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Alternative rock

Des nouvelles sur des musiciens célèbres, une seconde vie pour certains, la déchéance pour d'autres, un concert mythique, cinq uchronies amusantes que Gruz nous avait conseillé sur son webzine.

Je me suis aperçu une fois encore dès la première que j'avais déjà lu ce recueil, ça arrive à force de lire, mais qu'importe, je suis reparti avec plaisir dedans, surtout la nouvelle sur John Lennon, il faut bien le reconnaître qui est une des meilleur.
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