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Critiques de Jacqueline O`Mahony (4)
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Une rivière dans les arbres

J’avais très envie de me faire plaisir à la librairie en janvier dernier. Sur la table consacrée à la littérature étrangère, deux nouveautés irlandaises : Le Bal des ombres de Joseph O’Connor et Une Rivière dans les arbres de Jacqueline O’Mahony. J’ai longuement hésité entre les deux mais des titres de Joseph O’Connor patientant déjà dans ma pile à lire, j’ai eu envie de privilégier une autrice inconnue et un livre dont je n’avais jusque là pas du tout entendu parler.

Il ne sera pas resté très longtemps en attente puisque j’ai profité du challenge The Irish Readathon en mars pour m’y plonger… et quelle déception ! Je crois bien que, finalement, j’aurais dû acheter Le Bal des ombres, ce que je m’empresserai de faire dès que je pourrai entrer dans une librairie.



La quatrième de couverture annonce un parallèle entre deux époques et deux héroïnes. Effectivement, les chapitres alternent entre 1919 et 2019.

Hannah est la fille aînée d’un fermier du comté de Kerry, dans le sud ouest de l’île. En ce premier quart de XXe siècle, la famille très respectée dans la région, ne roule pas sur l’or mais s’en sort. Dans la chaumière, deux clans semblent se profiler. D’un côté la mère et la petite sœur d’Hannah qui se soucient de mariages et se « satisfont » de la présence britannique sur l’île ; de l’autre le père et sa fille aînée qui n’hésitent pas à prendre des risques pour cacher quelques rebelles irlandais recherchés par l’armée anglaise. En un seul regard, Hannah se laisse séduire par O’Riada, le chef des indépendantistes, peut-être parce qu’il incarne le rêve d’une autre vie, loin de son futur à la ferme.

Un siècle plus tard, Ellen elle, a fui l’Irlande dès qu’elle en a eu l’âge. Elle a épousé un anglais et a adopté toutes les tendances londoniennes. Elle repousse tous les membres de sa famille, trop irlandais et beaucoup trop liés à son passé. Mais alors que son mariage coule, elle trouve une échappatoire dans son pays natal : elle a l’idée de racheter la ferme de ses ancêtres, dans le comté de Kerry. L’occasion peut-être de régler les problèmes de son passé, de tourner la page et d’avoir un nouveau départ.



Si j’ai plutôt apprécié les chapitres dédiés à l’année 1919, j’ai été beaucoup moins séduite par l’intrigue qui se déroule en 2019.

Hannah est une jeune femme taciturne, peu jolie et peu aimée par les figures féminines de son entourage mais elle le prouve très vite, elle est combative, forte et déterminée. Alors même si les événements qu’elle traverse ne sont pas originaux pour un sou, c’est une héroïne que j’ai aimé suivre… Et même si elle fait des erreurs évidentes et si certains de ses choix sont discutables, elle a conservé mon attachement jusqu’au bout. Ce qui est loin d’être le cas de l’autre personnage féminin principal.

Il faut dire qu’Ellen est une héroïne difficile à aimer. Tout simplement parce qu’elle ne s’aime pas elle-même, qu’elle multiplie les mauvais choix et donc qu’elle incarne une figure paumée et malheureusement, particulièrement détestable. Oui, tous les héros de la littérature ne peuvent pas être forts, beaux, intelligents et aimables – ce qui est bien loin de la vie réelle – mais il m’a été très difficile de m’attacher à cette femme soumise à son mari, incapable de se détacher de sa routine confortable bien qu’elle soit au bord du gouffre et qu’elle en soit consciente. Malgré tout – et c’est le propos de cette histoire – elle finit par trouver le courage d’avancer et de faire changer les choses. Disons que tout détestable que soit ce personnage, l’évolution est là et est plutôt positive. Mais j’ai tout de même eu du mal à lire les passages la concernant.



Finalement, alors que ça semblait évident dans la quatrième de couverture, le parallèle entre les deux jeunes femmes n’est pas si visible que ça. Oui elles appartiennent à la même famille et se retrouvent toutes les deux confrontées à des choix/situations difficiles mais ça s’arrête là. La révélation qui arrive dans les dernières pages ne consolide pas vraiment le lien ; pour moi, la construction narrative n’est pas franchement maîtrisée.

Peu d’informations historiques, peu de dépaysement… une déception !



J’aurais aimé apprendre des choses dans les chapitres plus « historiques » mais c’est très basique. J’aurais aimé voyager dans le magnifique comté du Kerry mais il semblerait que Jacqueline O’Mahony, comme Ellen, ait une dent contre le pays qui l’a vu naître et ses habitants : les clichés sont légion et aucun n’est flatteur. Ajoutez à cela un poil de grossophobie et le tableau est complet.



J’aime l’Irlande, son histoire, ses paysages, ses habitants, sa culture et ses coutumes. Cette Rivière dans les arbres est donc une grosse déception. Alors ce jour-là en librairie, j’aurais mieux fait d’acheter le Joseph O’Connor !
Lien : https://bazardelalitterature..
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Une rivière dans les arbres

Un premier roman tout à fait réussi.



Ellen a quitté son Irlande natale très jeune pour s’émanciper. Si elle a travaillé quelque temps à New York, elle s’est installée définitivement à Londres où elle a épousé un Anglais.



La situation financière du couple est plus que confortable. Pourtant Ellen est profondément malheureuse. En effet, son désir de maternité n’aboutit pas. Après plusieurs fausses couches, la petite fille à qui elle a donné naissance il y a quelques mois n’a vécu que quelques heures.



La jeune femme sent bien qu’elle est en train de sombrer dans la dépression. Son mariage semble prendre l’eau de toute part.



Aussi quand elle apprend que la ferme qui appartenait à ses ancêtres est mise en vente, elle décide de se rendre sur place et de racheter le bien.



Cette plongée dans l’Irlande profonde et rurale va la ramener dans le temps. Au début du XXème siècle précisément, au moment de la lutte des irlandais pour se libérer du joug des Anglais.



Ellen va découvrir l’implication de sa famille dans cette lutte et le destin de sa grand-tante Hannah dont la légende familiale dit qu’elle s’est installée aux Etats-Unis et n’a plus jamais donné signe de vie.



Mais la légende familiale ne dit pas toujours la vérité. Vérité que la jeune femme va faire remonter au grand jour. Un secret familial dans lequel on peut peut-être trouver l’origine de la difficulté à devenir mère d’Ellen.



Excellent moment de lecture.

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Une rivière dans les arbres

Quand dans un roman on lit "Pour un homme aussi grand, John avait un petit pénis", on se roule par terre de rire (même si visiblement ce n'était pas l'intention de l'auteure) vu le ridicule de la chose et le cliché débile qui se cache derrière. Je passe sur les remplissages de page sur la couleur des fringues et teinte de rouge à lèvres.

J'ai acheté ce livre heureuse de découvrir une nouvelle auteure irlandaise traduite en français. Autant dire qu'il y a tellement mieux à lire en la matière que j'ai abandonné cette ineptie à un peu plus de la moitié. La vie est trop courte pour lire de mauvais livres, surtout en littérature irlandaise. Jacqueline O'Mahony a entre autres été styliste pour Vogue. C'est sans doute un domaine qui doit mieux lui convenir. On ne m'y reprendra pas. :(
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Une rivière dans les arbres

Autant la partie "historique" n'est pas trop mal même si pas originale, autant la partie contemporaine est vraiment, vraiment chiante. J'ai envie eu d'étrangler tous les personnages et même ce parallèle des deux femmes faisant enfin (?) quelque chose avec leur vie m'a laissée froide et dubitative.
Lien : https://booksnlivres.blogspo..
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