Jacques Colombat

Il n'a ni feu, ni lieu, ni âge, ni profession, il est vagabond, né à Partout, chef lieu de Nulle part, département de la Terre. Il se nomme Alexandre Marius Jacob.

Jacques Colombat, à sa manière, entreprend, dans ce livre, d'écrire le récit de son existence.

Le personnage est attachant. Il est anarchiste.

C'est un cambrioleur ingénieux et gouailleur, inflexible dans son refus de l'injustice.

Une nuit, s'étant introduit dans une villa à Rochefort, après avoir choisi, comme d'habitude, les biens les plus précieux, il décide soudainement de tout remettre en place et de battre en retraite.

Il vient de découvrir, en lisant quelques courriers, qu'il s'est invité chez Pierre Loti.

Comme tout écrivain, artiste ou médecin ne fait pas partie de ses ennemis, il n'est donc pas question de mettre son hôte d'une nuit à contribution.

Le personnage ne manque pas d'un certain romantisme.

Le 20 août 1905, de cambrioleur il va devenir, en passant par le dépôt pénitentiaire de Saint-Martin-de-Ré, un forçat intraitable, le matricule 34777...

Ce livre est préfacé par Lucio Urtubia.

Sa lecture est agréable mais, bien sûr de parti-pris.

Le côté sombre du personnage n'est que très peu évoqué.

Le personnage, intelligent, audacieux est attirant.

Cette courte biographie est légère, peut-être trop. Elle est accompagnée de croquis. Elle donne une furieuse envie de se plonger plus profondément dans l'histoire de la vie de cet homme atypique et droit.

On a tous des héros dans la vie. Mère Thérésa, Gandhi, Superman, Bruce Springsteen. Moi, quand j’étais gamine, c’était Arsène Lupin. Il était beau, fort, gouailleur, crapule… Il bernait son monde mais prenait soin de la veuve et de l’orphelin… Et surtout, surtout, il était redoutablement intelligent. Ses lettres aux journaux, ses démêlés avec la police… tout me fascinait. Autant vous dire que quand, du coin de l’œil, j’ai vu une critique de ce texte de Colombat titrée « Biographie de l’homme qui a inspiré Arsène Lupin », je me suis jetée dessus, et fondamentalement je n’ai pas été déçue.







Je dis fondamentalement parce que, bien sûr, le personnage en chair et en os ne peut arriver à la cheville du personnage en papier, et que j’aurais probablement apprécié que l’auteur s’appesantisse un peu plus sur la période où Jacob était libre et perpétrait ses forfaits. Mais toute la partie sur le bagne est effrayante et m’a rendue parfois malade de dégoût et d’énervement.







Au final, je mets Le Forçat intraitable dans la catégorie Essais qui est un peu un fourre-tout, mais je garde en mémoire ce texte qui a fait souffler un vent d’aventure sur mes lectures nocturnes ce jour-là.
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C'est une façon originale de présenter une biographie que nous propose l'auteur. Toutefois, même si on perçoit bien les grandes lignes du parcours de Marius Jacob, le sujet reste superficiel et mériterait sans doute d'être complété par la lecture d'ouvrages plus approfondis sur la vie et les motivations de ce personnage devenu mythique.

Le cinéaste Jacques Colombat dresse de ce Cartouche du XXe siècle un portrait déstructuré, illustré de petits dessins au fusain de l’auteur, donnant une large place aux longues années de bagne à Cayenne qui firent du simple voleur un authentique résistant à la brutalité pénitentiaire.
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