Ce dilemme tragique, bien peu de dirigeants républicains sont préparés à l'assumer.
Ils n'ont pas été capables de briser les résistances à ce qui était nécessaire. Ils n'ont pas su se faire respecter et obéir, pas plus de la droite que de la gauche,
Ils sont des tribuns, des parlementaires, des hommes politiques - bien molns des hommes d'Etat
Ils ont manqué souvent et manqueront encore de l'énergie, du froid réalisme, de la cruauté nécessaires à ceux qui commandent et qui sont responsables dans un grand péril.
La guerre d1Espagne sera une guerre de religions, le choc de fanatismes antagonistes, et ils sont hostiles à tous les fanatismes ; ils sont anticléricaux, antimilitaristes : eux aussi sont d'un autre âge, et la République espagnole n'aura ni son Robespierre, ni son Lazare Carnot, ni son Clémenceau, ni son Lénine.