Il suffit parfois d’un jugement négatif adressé publiquement à un individu pour que toute la communauté transforme le regard qu’elle porte sur lui. Et alors s’accumulent des interprétations rétrospectives pour affirmer que ses frasques ne datent pas d’hier, que de nombreux petits éléments constituaient les signes avant-coureurs de ce qui s’est passé. À la banalisation antérieure de ses manies succède un processus de dramatisation de ses actes. C’est la vieille théorie de la « dramatisation du mal » de Franck Tannenbaum.