Il n’y a dans la série en bande dessinée des Carnets d’Orient aucun manichéisme, aucun militantisme. Tous ces gens, Français et Arabes, colons et paysans, militaires et civils, flattés par le turban ou l’uniforme, habitant les palais ou les gourbis, contraints par l’Histoire de jouer tantôt les bourreaux, tantôt les victimes, sont tous là parce qu’on les y a mis sans qu’ils sachent pourquoi, sauf peut-être quelques chers algériens qui sont nés avec le panache de la résistance. Dans ce tourbillon de portraits et de couleurs, je reconnais mon immense Algérie autant que ma petite ville et ma grande maison. – Jean Daniel