Cette fois ci nous avons la version de la défense puisque Jacques Isorni fût l'avocat de Brasillach, qui n'a pas réussit à lui éviter la peine de mort.
Malgré les parties pris, livre jamais ennuyeux soutenu par la flamme d'Isorni.
Commenter  J’apprécie         20
En refermant un livre je me prends parfois à me poser la question: "Combien d'autres personnes l'auront-elles lu cette année"? Dans le cas présent la réponse est sans aucun doute: pas beaucoup. De fait si l'on n'est pas intéressé par la vie littéraire des années 1960-1970, il n'est pas indispensable de se plonger dans une telle lecture.
En revanche ceux qui ont lu le Bloc-notes de Mauriac, le Journal inutile de Morand et quelques autres écrits qui mettent dans l'ambiance de l'époque savoureront une belle galerie de portraits que trace Isorni lors de sa campagne malheureuse pour l'élection à l'Académie française, en 1970. Écrite dans un style très agréable, cette promenade au domicile des uns et des autres académiciens divertit; Isorni paiera d'avoir été le conseiller juridique de Flammarion, qui publia les indiscrétions de R. Peyrefitte sur d'autres académiciens, et surtout d'avoir défendu Pétain. De toute évidence il reste quelque peu obsédé par cette dernière affaire, dont il est très souvent question au cours de l'ouvrage: c'est sans doute nécessaire puisque ses interlocuteurs lui en parlent, mais ce n'est pas à mes yeux la partie la plus intéressante du volume.
Commenter  J’apprécie         00