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Citation de KrisPy


KrisPy
27 septembre 2014
- Alors qu'attends-tu de moi ?
- Attendre quelque chose de toi ! Quand comprendras-tu que ni toi, ni tes semblables, ne pouvez plus rien ni pour m'aider, ni pour me nuire. Tout au plus te reste-t-il quelque puissance sur ceux qui ne savent pas que tu es le produit de leurs propres oeuvres.
- J'admets tes pouvoirs, Lodaüs, aussi ne t'offrirai-je ni la jeunesse, ni la puissance, ni la richesse. Néanmoins tu as un point faible, si tu es arrivé à prolonger ta vie, c'est uniquement grâce à une série de tricheries. L'élixir de longue vie ne confère pas l'immortalité, tu le sais ; or, c'est précisément ce que je puis te donner. Tu assisterais alors à mes côtés à la naissance des hommes et des nations. Tu verrais leur ascension et leur chute quasi inéluctable, et tu pourrais leur venir en aide ou les précipiter plus sûrement dans l'abîme.
- Soyons sérieux Isidore. Tu t'illusionnes sur ta propre grandeur. Tu te conçois infini dans un temps et un espace donnés, sans pouvoir imaginer d'autres temps, d'autres espaces, encore moins l'absence de ces variables; Pense donc à ton propre destin et non au mien.
- Que veux-tu dire par là ? j'ai été, je suis, je serai.
- Allons donc, tu n'es qu'une évocation, comme Shamphalaï et tous les autres. Ton énergie s'est amenuisée au fil des âges. Tu as vu l'Oiseau, Maria Biancchini et Modeste, ici présents ; as-tu été capable de t'opposer à leur venue ? As-tu été capable d'empêcher qu'ils soient des êtres limités ? En ignorais-tu la cause ?
Le vagabond garda le silence.
- Tes yeux sont éloquents sous ta forme humaine, reprit Lodaüs. Tu n'as pas su cacher ton dégoût àla vue de l'Oiseau qui essaie stupidement de reproduire le symbole qui le représentait. Et Modeste, amnésique, et Maria même pas assez consciente pour se souvenir du motif qui l'amenait ici ! Tu n'avais plus assez d'énergie pour les transformer en humains normaux : voilà la vérité. Quand tu étais dispersé, tu faisais illusion, maintenant tu apparais tel que tu es. Nu !
- J'ai eu le tort de ne pas rassembler la totalité de mon énergie, c'est tout.
- Penser que des hommes tremblent encore à ton seul nom !
- Et ils ont raison, leur sort est entre mes mains. Ils m'appartiennent.
- Ils n'appartiennent à personne ! Ils coexistent avec toi, c'est tout. Tu continueras encore quelque temps à avoir de l'influence sur certains d'entre eux, puis tu disparaitras petit à petit.
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