Le spectacle de la Renault brûlant dans la nuit m'avait excité. Réveillé par les langues de feu qui semblaient bondir au plafond de la chambre, je m'étais précipité sur le balcon et avais vu l'habitacle illuminé comme une lanterne et des volutes de fumée monter sous les phares des autres voitures qui reculaient pour se mettre à l'abri. Ainsi se déroulait, sous les yeux des jeunes femmes de la discothèque, dont les robes pailletées tremblaient à la lueur des flammes, l'un des rites païens du monde moderne, l'incendie volontaire d'une automobile.