J’avais quitté Londres depuis longtemps, car les plans que j’avais ourdis pour prouver ma supériorité au monde s’y étaient trouvés contrariés.
À force de rouerie et de coups bas, les monstres avaient remporté leur guerre contre moi. C’est pourquoi, lorsque j’ai atterri dans les Balkans à la fin du printemps 1995, dans le cadre d’une mission de maintien de la paix entreprise par l’Onu, ma haine ne connaissait plus de limites. C’était un univers en expansion perpétuelle. Un puits sans fond.