Si les jours s’enchaînaient trop vite, au moins la vie se poursuivait sans heurt. Il suffisait de trouver le bon équilibre. Famille. Mariage. Carrière. Peinture. Si la balance penchait trop d’un côté, si le travail phagocytait le reste, personne ne s’en plaignait. J’avais parfois l’impression que c’était une répétition avant la vraie vie et que, si quelque chose tournait mal, ce n’était pas grave. Un jour, je parviendrais à tout maîtriser. Je serais la mère, l’épouse, le médecin et l’artiste parfaits. Ce n’était qu’une question d’entraînement. Si je me trompais, je n’avais qu’à réessayer.