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Citation de pnainan


— Ça ne me regarde pas. Ce que je vois, moi, c'est que tu m'as arnaquée. Tu aurais pu te contenter de ta moitié du fric et quitter discrètement la ville sans faire de vagues, mais non, il a fallu que tu prennes tout.
— J'en avais besoin. Je voulais acheter le bar, et ce n'était pas possible sans fonds propres. Je suis désolé d'avoir embarqué ta part, mais je n'avais pas le choix.
Je le fixai d'un regard noir.
— On a toujours le choix, et un choix a toujours des conséquences. Les conséquences étant en l'occurrence que je te déteste. Assume.
Il hocha la tête en soupirant.
— OK, je reconnais que tu n'as pas tort. N'empêche que si tu m'en veux, ça n'a rien à voir avec le fric. En réalité.
— Celle-ci, je sens qu'elle va me plaire, soupirai-je, ironique.
Il se pencha vers moi comme pour me chuchoter un secret.
— Tes yeux brillaient d'espoir quand je suis parti, cette nuit-là.
— Je confirme. L'espoir de gagner dix mille dollars.
— Tu te berces de mensonges, ajouta t il en secouant la tête. Je sais à quoi ressemble une femme prête à s'engager après une bonne partie de jambes en l'air... à une certaine Sabina Kane, il y a trente ans.
Je m'en étranglai de rire.
— Ça va, les chevilles ? On s'était éclatés au lit, je n'irai pas prétendre le contraire, mais je n'étais certainement pas à la recherche de l'âme sœur.
— Tu parles.
— Je reconnais aussi que j'aurais aimé travailler avec toi sur d'autres missions, continuai-je en haussant les épaules.
(Il me jeta un coup d'œil franchement sceptique.) Voire que j'aurais pu envisager un partenariat à plusieurs niveaux.
Mais je n'étais pas en quête du grand amour. Tu serais gentil de ne pas me prendre pour une truffe.
Il décida de laisser tomber, alors qu'il n'était visiblement pas convaincu.
— Quoi qu'il en soit, je pense qu'il est temps de tirer un trait. Ça remonte à trente ans. On a changé tous les deux.
Tu n'es plus le bon petit soldat de ta grand-mère. Reconnais que maintenant, tu comprends pourquoi je me suis tiré.
— Il est possible que je comprenne, admis-je, mais je n'en ai pas davantage confiance en toi.
Un sourire lui incurva le coin des lèvres.
— Je te soupçonne de n'avoir confiance en personne.
— Touché, reconnus-je en hochant la tête.
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