Faulkner me rendait fou. J'ai lu et relu je ne sais combien de fois "Le Bruit et la fureur", "Lumière d'août", "Absalon ! Absalon !", "Tandis que j'agonise". Bataille contre le temps d'une sauvagerie inouïe. Proust, aussi sympathique qu'il me parût, me laissait sur ma faim. En fait, j'avais besoin que le sang coule. Chez Proust, c'était plutôt le thé qui coulait, et les mondanités d'un snob ne faisaient pas le poids devant les hurlements de l'idiot Benjie à qui je finirais par ressembler. (241)