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Critiques de Jean Castarède (3)
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La folle histoire de la fronde

Jean Castarède reprend dans cet ouvrage les années qui ont suivi l’accession au trône de France en 1643 d’un enfant de cinq ans, Louis XIV, et la régence de sa mère Anne d’Autriche, bien secondée par son ministre le cardinal de Mazarin. Un duo imprévu, car le testament de Louis XIII prévoyait un autre conseil de régence. Si la suppression du conseil de régence a été facilement acceptée, la nomination de Mazarin a surpris. De là découlent des ambitions contrecarrées, qui vont faire monter un mécontentement. Le frère de Louis XIII, Gaston d’Orléans, individu incertain toujours prêt à soutenir un complot pour mieux s’en écarter ensuite si son intérêt l’exige, est le principal perdant de cette situation.

Dans le même temps, le duc d’Enghien qui va devenir le grand Condé, d’une branche cadette des Bourbon, s’illustre comme chef militaire, et le Parlement de Paris se sent de plus en plus légitime à réclamer plus de pouvoir politique, alors qu’on lui demande d’avaliser de nouvelles taxes pour couvrir les dépenses militaires.

Tant et si bien qu’en 1648 c’est le Parlement qui va d’abord soulever Paris contre le cardinal estampillé « étranger » (même si toute son action était uniquement tournée vers le renforcement de l’État français, donc de l’autorité royale). Quelques princes se rallient à ce mouvement, dont Conti et de la duchesse de Longueville, frère et sœur de Condé.

De ce moment, le petit roi, suivant sa mère, va être ballotté de place en place pendant cinq années, tantôt retenu par des édiles parisiens, tantôt fuyant pour reconstituer les forces fidèles à la monarchie. Son principal ministre va devoir être exilé par deux fois pour calmer les mécontents lorsque ceux-ci seront maîtres du jeux. Gaston d’Orléans se verra plus d’une fois aux portes du pouvoir. Condé contrecarrera la Fronde parlementaire, mais se rebellera ensuite dans une Fronde des Princes qui aurait pu réussir. La famille de Condé, Conti et Longueville, exige elle aussi des places. La princesse de Condé va réussir à être prise pour une héroïne par le parlement et la population de Bordeaux, quand son mari sera un temps emprisonné. La cousine du roi, la grande mademoiselle, fille de Gaston d’Orléans, ferra même tirer les canons de la Bastille contre les troupes royales pour sauver Condé acculé dans le faubourg Saint-Antoine. Gondi, futur cardinal de Retz poussera les exigences du Parlement, tout en négociant avec Anne d’Autriche dans son propre intérêt. Chacun réclame ce qu’il pense lui être du : un gouvernement, une place, un ministère. Les revirements se succèdent.



Cinq années folles, marquées par des trahisons (le comble étant atteint avec la passage au côté des Espagnols de Conté), des ruptures, des pardons réels ou factices, des situations insurrectionnelles qui auraient très bien pu conduire à la fin de la monarchie. C’est d’ailleurs ce qui se produit dans le même temps, en Angleterre, avec l’exécution de Charles Ier et l’instauration du Commonwealth de Cromwell.



Castarède choisit de présenter dans une premier temps les principaux intervenants, parmi lesquels il faut remarquer un nombre important de femmes impliquées dans les complots et les tractations, comme la duchesse de Chevreuse ou celle de Longueville. Puis, il reprend la chronologie des évènements, en tentant de suivre la pensée des principaux acteurs du temps. Pourquoi des princes de sang se sont-ils révoltés contre le jeune roi ? Pourquoi les membres du Parlement ont-ils d’abord allumé l’incendie de la Fronde, avant d’être eux-même victimes des excès de la populace mécontente ? Pourquoi ces alliances improbables entre des parlements cherchant à engager le pouvoir vers une monarchie constitutionnelle et de grands féodaux uniquement préoccupés par la défense de leurs intérêts ? Les alliances étaient par avance destinées à exploser.



Une grande partie de l'attitude de Louis XIV adulte est due à ces premières années de règne : méfiance vis à vis de Paris et de sa population, volonté de soumettre les nobles et de leur ôter tout pouvoir réel en les cantonnant à la vie de cour, absence de ministre principal après le décès de Mazarin...



Le choix de l’auteur de bien présenter les personnages, avant de détailler les situations, est pertinent, car autrement le lecteur se perdrait facilement dans ces continuels retournements. Nul besoin d’aller imaginer des "Games of thrones", la Fronde est en elle-même un excellent support pour un scénario de série télévisée, comme le rappelle bien cet ouvrage.
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1610, l'assassinat d'Henri IV, un tournant ..

Si vous voulez tout savoir sur Henri IV voici l'ouvrage indispensable..

Ce roi fut un visionnaire se projetant dans une Europe à 15 !!! Il a avant tout pacifié la France et avec l'aide de son ministre Sully a équilibré les dépenses de l'état et renfloué les caisses de la France...des leçons qu'il serait judicieux de reproduire actuellement ...bien entendu le volet de ses très nombreuses amours n'est pas oublié..n'était il pas appelé "le vert galant "

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1610, l'assassinat d'Henri IV, un tournant ..

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