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Citation de rkhettaoui


Il ne reçoit personne – tout le monde lui en veut –, ne dort que quelques heures. Si l’on peut appeler dormir, ces nuits rythmées de cauchemars atroces, peuplées de bruits terrifiants du dehors, réels ou imaginaires. La masse blanche et silencieuse qui l’entoure agit sur lui comme un facteur aggravant de stress, comme une omniprésence hostile. Depuis cent cinquante-sept jours, le commissaire Dell’Orso se traîne la plupart du temps du canapé à la cuisine, de la cuisine au canapé, avec quelques écarts par les wc. Dans la cuisine, juste pour déposer un peu de vaisselle sale dans l’évier débordant : il ne mange quasiment plus. Quelques conserves qu’il jette aussitôt entamées. Dans une pénombre propice aux pires élucubrations de l’esprit. Ne sortant que le moins possible. Pour ne pas révéler sa présence. Hormis de rares occasions, où, se faisant violence, il doit descendre en ville faire quelques courses et régler les affaires les plus urgentes : le courrier de plus en plus rare, la banque, un godet rapide au bar de la Grand Place, renouveler son ordonnance. Puis la fuite vers son refuge isolé…
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