L’histoire a maintes fois démontré que la tromperie est, dans le domaine de la guerre, une ressource essentielle. Elle permet à celui qui l’utilise de surprendre son adversaire, de vaincre un ennemi plus puissant ou de se sortir de situations périlleuses. « L’essentiel pour battre l’ennemi n’est pas la force mais la ruse : il faut tromper l’ennemi, l’inquiéter, le désorganiser par une approche imprévue, créer ainsi un point faible et l’exploiter à fond ».
Lorsqu’un général décide de prendre l’initiative, son succès dépend en grande partie de sa capacité à se montrer supérieur à son ennemi par l’utilisation habile de subterfuges. « Avec de l’imagination, on possède à tous les coups son adversaire. Il n’y a pas de fortification, de régiments d’élite […] qui puissent résister à cette arme toujours secrète et toujours nouvelle1 ». À côté de la grande stratégie, les stratagèmes sont donc une composante importante de l’art de la guerre.