4.
Des mots en hiver
Assis La main en gerbe face au contrecœur
À peine sensible la chaleur d’hier prise
dans la fonte du paysage et les commen
taires de trois générations de veilleurs
Leurs souffles encore dans la pelle des cendres
On tisonne le presque éteint Du peu de chêne
à vif rougeoie la géométrie d’orion
On froisse le quotidien – le flux contingent
des vieilles nouvelles recommencées (l’ennui
de l’idem) – sans l’avoir lu on sait la beauté
d’un choc rétinien l’éclat indélébile
de l’arbousier tel un brasero sidéral
Trois pignottes deux brindilles sous les mots di
vers une allumette Le cycle du carbone