1.
Mois neuf On regarde passer le ciel Les mots
s’accumulent dans l’air – où bougent quelques vi
sages – en attente d’ordonnancement On
prend bleu sans vraiment savoir s’il s’accordera
– dans cette prose rejetée (pour figurer
léger poème) – avec l’émotion du mo
ment
On prend bleu (ce qu’il reste d’une blessure
afin de l’effacer en l’écrivant ?) On l’ôte
du lexique aérien On le dilue Noir sur
blanc devient tâche sonore à moduler en
lignes par douze syllabisées
On libère
bleu On le regarde teinter là-haut
Tout bat