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Critiques de Jean-François Blavin (1)
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Oscillations vagabondes au crépuscule

Comment présenter ce onzième livre de poésie de Jean-François Blavin après l’imposante et brillante préface signée Laurent Desvoux D’Yrek, à laquelle il me semble ne rien pouvoir ajouter qui ne soit déjà si bien dit ? Quelques lignes suffiront dès lors à condenser mes propres impressions de lecture…

« Quérir encor plus loin la source

Tâche opiniâtre du poète

Et perpétuel travail d’Hercule. »

De café en café, de printemps en hivers (« dans le convoi lent des saisons »), d’aubes et « radieux matins » en baudelairiens crépuscules, Jean-François Blavin nous invite à le suivre dans ses Oscillations vagabondes au rythme de ses poèmes « aux rimes flottantes », nous entraînant dans son sillage, entre « réel ou extase onirique », mélancolie ou ravissement, Enfers ou Jardin d’Éden, quand les fantômes du passé projettent leurs ombres jusque dans le présent et l’avenir.

Un grand charme se dégage de l’ensemble de ces poèmes, en accord avec les dessins de Nicole Durand, tout en volutes houleuses, voluptueuses, et en harmonies colorées.

Ce nouveau recueil de Jean-François Blavin et Nicole Durand s’inscrit dans la continuité des précédents par les thèmes, le style volontiers descriptif, et le véritable rituel que le poète a instauré en écrivant, sauf exceptions, toujours au même endroit, le Bistrot Hall 1900 à Paris. Le fait même de mentionner ces lieux (Paris et alentours, mais aussi Saint-Malo, Briançon, jusqu’au sommet du mont Gornergrat à Zermatt en Suisse !) et parfois les dates de composition, montre que le poète y attache importance. Peut-être est-ce une façon de fixer l’instant, pour mieux se souvenir et résister « à l’amnésie de nous-mêmes » ?

« Café de la station Rambuteau

Les passants, sans trêve, défilent, hèlent leur destin

Je suis le point fixe en mon errance. »

S’il cite au passage Raymond Queneau, c’est à Georges Perec que m’a fait penser, plus personnellement, le poème Les mystères de la ville, dans lequel Jean-François Blavin pose la question : « Mais où est le cœur d’une ville ? », comme en écho à Espèces d’espaces : « Qu’est-ce que le cœur d’une ville ? L’âme d’une ville ? » (Georges Perec, Espèces d’espaces, Galilée, 2000, p. 121.)À cette question, les lecteurs de Jean-François Blavin, d’Odyssée des âmes citadines (2006) à Oscillations vagabondes au crépuscule, pourraient maintenant répondre parmi tant de possibles :

« Au cœur des chimères

Où s’écrit la vie fragile

Gracile, à fleur de peau et d’âme... »

... et poursuivraient leur lecture, vagabondant de poème en poème, retrouvant leur enfance, ou encore rêvant de rencontrer Nicole et Jean-François à la terrasse d'un café...
Lien : http://ouvreboiteapoemes.e-m..
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