Un marin aime son bateau plus que tout au monde. C'est sa maison. Il matérialise, à ses yeux, la Patrie.
Matelots et officiers partagent, en ce matin tragique [27 novembre 1942], la même souffrance indicible de l'âme et le pays tout entier pleurera comme eux la disparition d'une flotte qui n'avait pas failli à son devoir pendant les mois du début de la guerre et qui, aujourd'hui qu'il est trop tard pour s'enfuir, sauve l'honneur au prix du plus dur des sacrifices.