Le libraire à qui j’en ai parlé et qui a lu quelques-uns de ses livres m’a dit qu’ils lui avaient plu, qu’ils étaient bien écrits et faciles à lire, mais qu’à la longue, on ne savait plus qui était qui, l’auteur ou le policier. (…) Certains lecteurs doivent les aimer puisqu’ils les achètent, les uns après les autres. Il en sort un par an m’a dit le libraire. Généralement au début de l’été. Évidemment, pour le vendre aux touristes, qui vont le lire en bronzant à la plage ou à la terrasse des cafés. (…) J’en ai acheté un dont l’intrigue se passe au château du Taureau en baie de Morlaix. Une vieille prison en pleine mer. J’y suis allé en excursion, il y a bien longtemps. (…) On prenait le bateau sur une plage de Carantec. Je vais essayer de le lire et de m’en faire une idée. Je regarderai quand même discrètement si je peux trouver ses autres livres à la bibliothèque Pontusval. J’en emprunterai peut-être deux ou trois, juste pour voir. Ce Le Fur prétend dans ses livres qu’il réussit toutes ses enquêtes, qu’aucun coupable ne lui échappe et qu’avec son équipe, il finit toujours par mettre la main sur les criminels. Je ne sais pas si c’est vrai. De toute façon, il ne va pas dire le contraire. Et personne ne peut vérifier ce qu’il écrit dans ses bouquins à deux balles. C’est quand même un gros prétentieux, et je me demande vraiment pour qui il se prend.