Lors de mes folles soirées parisiennes de mes 20 ans, j'ai arpenté les théâtres de la capitale, et il y a un metteur en scène dont le nom arpente énormément les enseignes de Paris, c'est bien entendu Jean Luc Moreau, metteur en scène et acteur parmi les plus célèbres des dramaturges français.
Si le grand public, celui qui regarde beaucoup la télévision, n'ignore plus son visage depuis qu'il est apparu comme juré intransigeant dans l'émission de Ruquier on ne demande qu'à en rire, il ne faudrait pas oublier que Jean Luc Moreau a une immense carrière derrière lui et il a vu passer les plus grands acteurs français .Mais il ne s’est pas contenté de vivre le théâtre du côté des acteurs, il les a mis en scène et continue à le faire, puisque il monte de cinq à huit spectacles par an et tous les directeurs de salles se l’arrachent.
Et c'est pour cela que j'ai ardemment désiré me plonger dans ses mémoires, récemment publiées chez Michel Lafon, et intitulées J'y étais ou les coulisses de mon théâtre, car je me doutais que l'homme avait des tonnes de secrets et d'anecdotes sur le théatre privé à nous dévoiler.
Ce qui transpire dans toutes ses pages, c'est à quel point pour Jean Luc Moreau, le théâtre est sa passion, le vrai et seul moteur de sa vie.
Il a joué avec les comédiens les plus prestigieux, comme Robert Hirsch, Jacques Charon, Pierre Dux et servi des auteurs aussi différents que Jean Anouilh et Jean-Loup Dabadie. Il a cotoyé Annie Girardot, Alain Delon, Patrick Chenais, Pierre Arditi, Patrick Bruel Nicole Garcia, et même Bernard Tapie ou Michel Sardou .
De tous ces prestigieux noms du théatre et du cinéma, le livre de Moreau nous offre quelques portraits croquignolets, saisissant le détail ou donnant le coup de griffe qui narrent un personnage bien mieux qu’une longue tirade.
Avec un regard acéré, parfois tendre ( notamment lorsqu'il nous parle d' Annie Girardot, Roland Giraud, Sardou) , parfois vachard (Jamel Debbouze, Chesnais, Tapie...), Jean-Luc Moreau nous y amène dans le monde des théâtreux actuels et des cinquante dernières années.
Même si on est pas forcément d'accord sur tout ce qu'il affirme ( son passage sur les intermittents du spectacle qui ne devrait pas perdurer dans ce milieu si ils ne trouvent pas de rôle), on voit parfaitement tout le long de ce livre que Jean Luc Moreau est un vrai passionné, et ce livre, sans fard et sans langue de boi se boit comme du petit lait.
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