Le silence est fait de portes fermées
Derrière lesquelles un animal geint.
Un homme se déchire
Aux paroles d'une chanson.
Septembre, assis dans une bergerie,
S'en prend aux choses et les dépouille
Dans la rouille, l'air noir.
Le silence est dur comme un os.
La voix gémit par rafales
L'été porte le deuil des guêpes.
J'attends le passage,
À l'orée du sommeil qui sent le foin coupé,
Des bêtes qui vont aller se perdre dans les songes.
Les prodiges annoncent une fête
Quelque part. Un tambourin
Saute
Hors de la mémoire.
La pitié,
Avec ses deux mains jointes au milieu des flammes,
Prie.