Extrait 2
« À peine s'avança-t-il vers le bois, que tous ces grands arbres,
ces ronces et ces épines s'écartèrent d'elles-mêmes pour le laisser passer. »
Alors j'ai cru que la direction du vent avait changé,
que la direction du vent dans le monde avait changé, mais il n’y avait plus de vent
ou bien que le monde était désorienté, qu'il n'y avait plus de
rampes entre les nuages et les sommets couverts d'arbres et de rochers,
maintenant je marche à l'intérieur du couloir, à l'intérieur du
sommeil, je marche et je suis comme ces nuages de poussière ou
de sable noir ou comme ces feuilles d'arbre
et c'est dans tous les sens que le vent ne souffle pas, il tourne sur lui-même
il fait tomber des branches c'est tout, il transporte le sable d'un bout à l'autre des terrains vagues
- dans le bassin les bateaux de bois vont d'un bord à l'autre
en quelques secondes sans se toucher